Éthique et santé publique.
Enjeux, valeurs et normativité

Table des matières

Quatrième de couverture

Introduction [1]

Détresse psychologique et souffrance sociale [4]

PREMIÈRE PARTIE

L’ÉTAT DE LA SANTÉ MENTALE À LA MARTINIQUE [11]

Introduction [13]

CHAPITRE 1. Une ethnoépidémiologie critique de la détresse psychique [15]

1.1. Détresse psychologique, souffrance sociale et violence structurelle [17]

1.1.1. La notion de détresse psychologique [17]

1.1.2. Détresse et souffrance sociale [19]

1.1.3. Souffrance et violences structurelles [21]

1.1.4. La détresse comme incorporation des affres du colonialisme [22]

1.2. L’ethnoépidémiologie et la notion de troisième voie en anthropologie de la santé [23]

1.2.1. Ethnoépidémiologie : un essai de définition [23]

1.2.2. Intégration des perspectives interprétative et critique de la détresse psychologique [27]

1.2.3. Les multiples épaisseurs de la réalité de la détresse [29]

1.2.4. Dépasser les lectures psychanalytiques et négatives de la réalité postcoloniale [30]

1.2.5. L’ethnoépidémiologie et la reconsidération de la notion de contexte [32]

1.3. Position épistémologique et méthode [34]

1.3.1. Les préalables épistémologiques [34]

1.3.2. Méthodes [36]

[viii]

CHAPITRE 2. État de santé mentale de la population martiniquaise [39]

2.1. État des connaissances épidémiologiques sur l’état de santé mentale et des manifestations de la détresse [40]

2.1.1. Les désordres de l’humeur et de l’anxiété [40]

2.1.2. Les psychoses [41]

2.1.3. Suicide et tentative de suicide [43]

2.1.4. Alcoolisme et toxicomanie [45]

2.1.5. La souffrance psychique selon le sexe [46]

2.2. Le discours des professionnels de la santé sur l’état de santé mentale des Martiniquais [48]

2.3. Une société pathogène ? Discours sur la nature et les causes de la détresse [50]

2.3.1. L’intériorisation psychique des dysfonctionnements hérités du passé colonial [51]

2.3.2. La société krazé comme source de détresse [54]

DEUXIÈME PARTIE

LES CAUSES STRUCTURELLES DE LA DÉTRESSE [57]

Introduction [59]

CHAPITRE 3. Les fondements structurels politiques et économiques de la détresse psychique [61]

3.1. La désappropriation des leviers politiques de décision [61]

3.1.1. Société krazé [62]

3.1.2. Évolution politique récente [63]

3.1.3. Les Martiniquais et les rendez-vous ratés avec l’autonomie [67]

3.2. Niveau de vie et précarité économique [69]

3.2.1. Une économie dopée par les transferts confinant à la dépendance [71]

3.2.2. « Détresse économique » et dépendance des transferts européens [76]

3.2.3. Bilan de la violence économique structurelle [77]

Conclusion [79]

[ix]

CHAPITRE 4. Crise identitaire, ressentiment et pathologie de la reconnaissance [81]

4.1. Identité en crise et anxiété identitaire [82]

4.1.1. Crise identitaire et détresse psychique [84]

4.1.2. Détresse comme pathologie de l’ambivalence [85]

4.1.3. Le discours consacrant une identité négative et pathologique [86]

4.2. Identité et créolité [87]

4.3. Une pathologie de la reconnaissance [93]

4.4. La construction d’un discours sur la responsabilité absolue du passé esclavagiste [95]

4.5. Mémoire collective et ressentiment anticolonial [99]

4.5.1. Mémoire coloniale et incorporation des facteurs de fragilisation [101]

4.6. Le ressentiment et les débats sur les « réparations des blessures de l’esclavage » [102]

Conclusion [104]

CHAPITRE 5. Les conditions de la détresse au quotidien [107]

5.1. Le sous-emploi et le chômage [108]

5.2. La famille comme matrice de souffrance sociale et psychique [111]

5.3. Les rapports conjugaux comme sources de détresse [116]

5.4. Les difficiles rapports intrafamiliaux [122]

5.5. Le préjugé de couleur [126]

Conclusion [129]

TROISIÈME PARTIE

LA DÉTRESSE COMME LANGAGE LOCAL
DE COMMUNICATION DE LA DÉTRESSE [131]

Introduction [133]

CHAPITRE 6. Pour une théorie de la détresse psychique comme langage [135]

6.1. La détresse comme langage [135]

6.1.1. La notion d’idiome de détresse [137]

6.1.2. La sémiologie du signe de détresse. Au-delà du modèle référentiel entre signifiant et signifié [140]

6.1.3. Les idiomes comme « formes symboliques » [142]

[x]

6.1.4. Les idiomes comme modèles génératifs et pratiques formatives [143]

6.1.5. Les idiomes comme forces médiatrices entre le monde de l’expérience et celui de la représentation [144]

6.1.6. La détresse comme représentation ou mise en scène de la souffrance [146]

6.1.7. Éviter les biais rationalistes dans l’analyse du processus de narrativisation [148]

6.2. Culture et diagnostic : le cas de la dépression [151]

6.2.1. Une anthropologie de la dépression [151]

6.2.2. Dépression et anxiété [155]

6.2.3. Profil clinique de la dépression à la Martinique [156]

6.2.4. Confusion dans les diagnostics de dépression [158]

Conclusion [163]

CHAPITRE 7. Les idiomes d’identification et d’expression de détresse à la Martinique [167]

7.1. Les idiomes d’identification des états de détresse et des formes de souffrance psychique [167]

7.1.1 Les idiomes créoles d’identification de la « folie » [168]

7.1.2. La dépression et l’angoisse [173]

7.2. Les idiomes d’expression de la souffrance psychique [174]

7.2.1. Les idiomes d’allure psychotique [174]

7.2.2. Les idiomes comportementaux [179]

7.2.3. La somatisation [181]

7.2.4. La dépression masquée [182]

7.3. Gwopwèl [185]

7.3.1. Illustration à partir de cas vécus [186]

7.3.2. Caractéristiques du gwopwèl [190]

7.3.3. Gwopwèl au masculin et au féminin [191]

7.3.4. Le traitement des gwopwèl [192]

7.3.5. Gwopwèl, malaise antillais ? [193]

CHAPITRE 8. Les idiomes d’explication de la détresse [195]

8.1. Le quimbois (tjenbwa) comme idiome d’explication des infortunes [198]

8.1.1. Le quimbois comme facteur de détresse [201]

8.1.2. Le quimbois dans la Martinique d’aujourd’hui [202]

8.2. L’envie et la jalousie : une micropolitique de l’accusation d’autrui [205]

8.3 La dévenn [209]

8.4. Les esprits [210]

8.5. Idiomes d’explication et responsabilité [213]

8.6. Une ethnoéthique de la responsabilité [214]

CHAPITRE 9. Religion et détresse [217]

9.1. Les discours religieux sur les sources de la détresse [220]

9.2. L’impact des pratiques religieuses sur la détresse psychologique :

9.2.1. Les facteurs de fragilisation [225]

9.2.2. Une acculturation pathogène [226]

9.2.3. La fragilisation identitaire [229]

9.2.4. Un désengagement social et politique [230]

9.3. Le religieux comme facteur de protection contre la détresse [234]

9.3.1. Paix intérieure et refuge contre des incertitudes [234]

9.3.2. Les Églises comme refuge social : les nouveaux lieux de solidarité [236]

9.3.3. Les Églises comme refuges identitaires : la construction d’une identité religieuse transculturelle [238]

9.3.4. Un refuge contre les attaques de sorcellerie [239]

9.3.5. Un lieu de ressources d’aide disponibles [242]

9.4. Renforcement de l’estime de soi, empowerment et protection contre la détresse [242]

Conclusion [247]

Références bibliographiques [257]

Index [277]

[xii]