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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir du livre de Martin Blais, Le risque d'être soi-même. Mémoires. Québec, Édition à compte d'auteur, 7 novembre 2006, 463 pp. [L'auteur nous a autorisé, le 22 septembre 2004, à diffuser toutes ses publications. Le 4 novembre 2006, M. Blais nous autorisait à diffuser ses mémoires.] Remerciements Le choix des lecteurs d’un manuscrit dépend de l’objet du texte : le théologien soumet son manuscrit à un théologien ; le philosophe, à un philosophe ; l’historien, à un historien. Mais, quand un homme raconte sa vie, la situation est différente : il n’existe pas de spécialiste ; il est d’ordinaire seul à savoir s’il dit tout ou cache des choses, s’il exagère ou s’en tient à la vérité, s’il évoque les bons motifs ou en invente après coup. Dieu seul sonde les reins et les cœurs. Un lecteur qu’on a choisi trouve qu’on s’appesantit trop sur tel événement, qu’on en effleure seulement un autre qui lui semble plus important ; un autre lecteur n’aime pas toujours le ton sacré ton ! ; un autre suggère des thèmes qu’on n’a pas abordés. C’est inévitable : tel on est, tel apparaît le manuscrit. Enfin, si je dis à mes amis lecteurs que mes mémoires sont ad usum amicorum à l’usage des amis et non destinés au grand public, ils peuvent insister pour que le texte soit publié ; qu’il constitue une page de l’histoire du Québec ou du moins une note en bas de page… Quand on raconte sa vie, c’est à sa conjointe ou à son conjoint qu’on soumet d’abord son texte. Qu’un célibataire étale sa vie comme il l’entend, c’est son choix et sa responsabilité ; quand on est marié, c’est aussi l’affaire du conjoint. C’est pourquoi Monique, ma femme, qui me connaît depuis 1956 et qui a passé les quarante et une dernières années avec moi, a été ma première et principale lectrice. Les autres ont été des lecteurs signalés lors de publications antérieures. Qu’est-ce que j’attendais d’eux ? Avant tout qu’ils me disent, tout simplement, que mon récit est intéressant ou bien qu’il vaut mieux le ranger dans un tiroir. Une telle franchise est l’apanage de l’amitié. « Pourquoi extérioriser ses idées ? se demande Paul Valéry. Elles sont si belles dans le fond d’un tiroir ou dans une tête… » J’ai opté pour la tête de quelques amis en plus de la mienne ; j’ai exclu les rayons des librairies et les bibliothèques. Voici, par ordre alphabétique, le nom de ces lecteurs amis : Arthur Bourdeau, philosophe et théologien ; Roland Bourdeau, qui a échenillé mon texte avec sa compétence et son œil de lynx ; hélas ! j’avais modifié bien des passages par la suite sans les lui soumettre, d’où les fautes et les coquilles de la première édition ; Marc Gagné personne ne s’étonnera que les changements de ton n’aient pas échappé à ce grand compositeur ! ; Simon Larocque, qui a fort amicalement multiplié les suggestions ; Nestor Turcotte, qui m’a insufflé un peu de son enthousiasme. Ils constateront sans doute que leurs suggestions n’ont pas toutes été retenues. Ce sont les risques du métier de lecteur de manuscrits.
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