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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Claude SNOW, La dé-McKennisation. ” (1999)
Avant-propos


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Claude SNOW, La dé-McKennisation. Caraquet, N.-B., Comité des 12 pour la justice sociale, 1999, 64 pp. [Autorisation formelle accordée par l'auteur le 2 mai 2013 de diffuser ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.]

[5]

La dé-McKennisation.


Avant-propos


Les mesures de sécurité sociale sont souvent comparées à un filet de sécurité qui soutient et qui protège ceux qui tombent dans le vide et qui risquent de se blesser. Or, il est normal dans les communautés côtières de substituer le filet de sécurité par un filet de pêche, mais l'analogie demeure la même. Tout le monde sait comment des filets déchirés par l'usure ou les éléments sont désastreux pour la pêche et éventuellement pour la survie du pêcheur, tout comme un filet de sécurité percé offre peu de protection.

L'image du filet est celle qui représente le mieux la raison d'être du système de sécurité sociale qui est celui d'aider les citoyens à faire face aux risques sociaux comme la vieillesse, la maladie, les accidents, les pertes d'emploi, l'incapacité de travailler, etc. Quand ces mesures sont absentes, le filet est troué et les personnes éprouvées sont désemparées, insécures et vulnérables.

C'est pourtant ce qui se produit en ce moment au Nouveau-Brunswick. Le filet de sécurité sociale est plein de trous parce que les politiques publiques, qui sont les mailles du filet, sont rigides et insensibles, souvent disgracieuses et cavalières, et parfois même, oppressantes et pernicieuses. Elles empoisonnent la vie de nos concitoyens à faible revenu en les maintenant dans la peur et l’insécurité.

La tâche qui nous attend est celle de réparer les mailles, une à la fois, un travail long et ardu qui se fait mieux en corvées, c'est-à-dire collectivement. Il faut d'abord mettre l’accent sur la vérité car sans elle, il n'est pas possible de construire sur du [6] solide. La vérité est parfois atroce, on le sait, mais elle est quand même moins douloureuse que la honte.

Ce petit livre est le fruit de mes contacts quotidiens avec la détresse humaine. Il aidera, j'espère, à prévenir la désespérance et servira d’antidote au suicide à ceux qui se sentent insécures et impuissants et qui croient qu’il n’y a plus rien à faire pour améliorer leurs conditions de vie, ayant épuisé les tactiques de survie à leur disposition.

J’ose croire que le sens commun va finir par l’emporter sur le discours démagogique gouvernemental qui nous assaille de tous côtés et qui tente de nous maintenir dans l’illusion. Souhaitons que la vérité nous aide à redonner à la liberté et à la justice leurs titres de noblesse.

Claude Snow

Caraquet, Nouveau-Brunswick
Le 1er mai 1999



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le dimanche 22 septembre 2013 16:26
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



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