Le gonflement de la fonction publique québécoise et surtout l'extension de son influence là où seuls les hommes politiques décidaient autrefois sont deux phénomènes caractéristiques des changements survenus au sein de l'appareil d'État, depuis 1960. 

Sous le prétexte du nationalisme, de nouvelles couches sociales se sont formées, constituant une petite bourgeoisie de caractère technocratique. C'est elle qui a tenté d'initier des formes de développement régional en invitant les communautés locales à la participation. Mais, peu a peu, les citoyens ont appris à devenir critiques face à ces formules d'expérimentation sociale où la participation était encadrée par les technocrates. C'est dans ce contexte que se développe le courant actuel qui tend à l'autogestion. 

Opérations Dignité, Le J.A.L., Tricofil, etc. 

Jean-Jacques Simard est natif du Lac Saint-Jean. Il fut associé durant cinq ans au développement de coopératives chez les Amérindiens du Nouveau-Québec. Actuellement professeur au département de sociologie de l'Université Laval, il collabore à la revue Recherches Sociographiques.