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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir du texte de M. Guy Rocher. La sociologie anglo-saxonne de la culture: aperçus sur une évolution récente . Un article publié dans l'ouvrage sous la direction de Simon Langlois et Yves Martin, L'horizon de la culture. Hommage à Fernand Dumont, pp. 361-372. Québec: Les Presses de l'Université Laval et l'Institut québécois de recherche sur la culture, 1996, 556 pp. [Autorisation formelle réitérée par M. Guy Rocher, le 15 mars 2004, de diffuser cet article et plusieurs autres publications]. Introduction Dans une étude sur Marcel Rioux et Fernand Dumont, «deux penseurs québécois de la culture», Renée B.-Dandurand écrivait: Dans l'histoire de la pensée sociologique et anthropologique au Québec, le domaine de la culture a toujours occupé une large place. Ainsi a-t-on privilégié, dès les années 1940 et 1950, l'étude des phénomènes liés à la religion, à la famille et à la nation: par la suite, l'éducation, la langue, les idéologies et en particulier la «question nationale» ont été des préoccupations majeures, alors qu'on voyait poindre des intérêts pour la littérature, le discours politique ou technocratique, les groupes ethniques, la mythologie, les sciences et les arts... Les objets d'étude liés à la culture demeurent, depuis des décennies, un angle privilégié d'observation de la société québécoise (1). Elle se demande ensuite si ce n'est pas là l'effet «de notre particularisme comme enclave minoritaire en Amérique du Nord». Je suis enclin à lui donner raison. Mais quelle que soit l'explication de ce «particularisme», la très grande richesse des études sur la culture, sous diverses formes d'enquêtes empiriques et de recherche théorique, est assurément un des traits caractéristiques de la sociologie québécoise, sinon le principal. Et la part qu'y a contribuée Fernand Dumont en forme un axe central. Cependant, même si l'on peut parler à cet égard d'une continuité à travers l'histoire de la sociologie québécoise, la tradition des études de la culture n'est pas sans avoir connu divers accidents. Ainsi, après avoir fait état de la «Iarge place» qu'a toujours occupée le domaine de la culture dans la sociologie québécoise, Renée B.-Dandurand a dû présenter la pensée de Rioux et Dumont «en trois périodes successives de "gloire", "éclipse", puis "regain" de la culture (2)». Selon l'auteure, 1965-1969 correspond à «la fin d'une période de gloire», suivie d'une «éclipse de la culture» de 1970 à 1977, puis d'«une résurgence de la culture» de 1978 à 1985. Cette évolution est-elle en rapport ou n'a-t-elle aucun rapport avec l'évolution des études de la culture dans la sociologie et l'anthropologie anglo-saxonnes? Y aurait-il eu diverses influences directes et indirectes s'exerçant du Sud au Nord? Je ne suis pas en mesure de répondre à cette question et ne tenterai pas de le faire ici. Mais dans cet ouvrage conçu en hommage à Fernand Dumont, il ne m'a pas paru hors de propos de tracer quelques grandes lignes de l'évolution des études anglo-saxonnes de la culture, dans une première tentative de cerner quelques divergences et convergences entre celles-ci et celles menées au Québec. Notes
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