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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Bernadette Rigal-Cellard, (Professeure, Études Nord-Américaines, Directrice de l’UFR des Pays anglophones, Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3), “Les traités entre les Etats-Unis et les Chippewa Saguinaw du Michigan de 1836 à 1864.” Un article publié dans la revue Qwerty. Pau: publications de l’Université de Pau. Octobre 1996, no 6, pp. 311-320. [Avec l’autorisation de Mme Bernadette Rigal-Cellard accordée le 14 juillet 2005] Introduction L'étude qui suit n'aurait pas été possible sans l'hospitalité et la générosité de nos amis Faye et Jim Clifton. Lors d'un voyage de recherche à l'Université de Western Michigan à Kalamazoo en août 1995 James Clifton, anthropologue et ethnohistorien spécialiste des indigènes des Grands Lacs, notamment des Potawatomi, des traités et des litiges actuels, m'a permis de consulter ses archives et ses travaux personnels qui, avec les textes des traités, auront été ma source principale. Il s'agira d'étudier certains traités peu connus signés avec les Chippewa Saguinaw du Michigan et de les situer dans les politiques de "removal", puis de "termination" et de "severalty" qui s'élaboraient dans la première moitié du dix-neuvième siècle. Trois furent négociés sous la direction du Commissioner of Indian Affairs (COIA) Carey H. Harris entre 1836 et 1838, un en 1855 avec George W. Manypenny, et le dernier en 1864 avec William P. Dole. Leur configuration est typique de celle des tribus du Nord-Ouest telle que Prucha la présente dans The Great Father (I: ch.8), utilisant notamment les recherches effectuées par Clifton, et puisqu'il ne s'arrête pas véritablement aux divers groupes de Chippewa, je me permets de le faire ici. Les principales caractéristiques de ces traités, de leur genèse et de leurs suites, furent les suivantes: d'abord il n'y eut pas de déplacements en masse des Indiens comme ce fut le cas ailleurs. Les communautés dans la zone nord étaient souvent de petite taille et trop peu soudées entre elles pour répondre à une politique globale. Ensuite, lorsqu'il y eut déplacements, ce fut très peu hors du Michigan vers le Territoire indien, et plutôt à l'intérieur du Michigan-même ou vers le Canada. C'est la proximité de ce pays qui, plus qu'une caractéristique en soi, explique celles qui précèdent, car les États-Unis ne pouvaient brusquer les tribus depuis longtemps alliées avec les ennemis de la nation, les Français puis les Britanniques, ces derniers étant toujours militairement forts et postés à quelques kilomètres, avec le mépris qu'ils témoignaient aux tribus du Sud alliées des Espagnols incapables de leur venir en aide.
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