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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir de l'article d'André Normandeau,“Les prisons de l’an 1984. Notes de lecture”. Un article publié dans la revue Criminologie, vol. 9, no 1-2, 1976, pp. 232-238. Numéro intitulé: “L’emprisonnement au Québec”. Centre international de criminologie comparée. Montréal: Les Presses de l'Université de Montréal. [Norval Morris (1974) : The future of imprisonment, Chicago, The University of Chicago Press, 144 pages. Thomas Mathiesen (1974) : The politics of abolition, Oslo, Norvège, Scandinavian University Books / ou Londres, Martin Robertson Co., 22 pages]. [Autorisation formelle de l'auteur accordée le 31 mai 2005 de diffuser toutes ses publications sur le portail web Les Classiques des science sociales.] Introduction Un roman célèbre des années 40 présentait l'homme bureaucratisé de l'an « 1984 » (Orwell) sous un jour excessivement négatif. Heureusement, pour nous, cet homme n'existe pas encore, du moins en 1976, même si certains éléments du portrait d'Orwell sont partiellement présents. La « prévision » est toujours un peu risquée ! En est-il ainsi également des portraits des prisons ou des « non-prisons » de l'avenir que nous présentent depuis quelques années de nombreux auteurs qui ont écrit sur le sujet ? Comme la littérature « pénitentiaire » a subi le phénomène de l'inflation depuis le début des années 70 et qu'au moins une centaine d'ouvrages sur le sujet ont été publiés en langue anglaise ou américaine, nous en avons sélectionné deux qui ont l'avantage de présenter quelques idées contemporaines importantes sur le phénomène de la prison. Le premier, celui de Morris [1], présente une vision assez fidèle de la perspective des « réformistes » nord-américains alors que celui de Mathiesen s'inscrit dans la tradition plus radicale des pays scandinaves. Morris veut la disparition d'une partie importante du système pénitentiaire tout en sauvegardant certaines institutions pour les criminels les plus violents, alors que Mathieson [2] propose la disparition graduelle des prisons d'ici une ou deux générations. Dans cette perspective, l'Office des droits des détenus de Montréal, se rapproche davantage dans son action des points de vue de Mathiesen tandis que le projet de communauté thérapeutique du Centre de développement correctionnel (le « C.D.C. ») au sein de l'ancienne Unité spéciale de correction sur le « Campus pénitentiaire » de Saint-Vincent de Paul (Montréal) ressemble étrangement au programme proposé par Morris.
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