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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

L'urbanisation de la société canadienne-française. (1967)
Avant-propos


Une édition électronique réalisée à partir du livre sous la direction de Marc-André Lessard et Jean-Paul Montminy, L'urbanisation de la société canadienne-française. Québec : Les Presses de l’Université Laval, 1967, 211 pp. Quatrième colloque de la revue Recherches sociographiques du Département de sociologie et d'anthropologie de l’Université Laval. [Le directeur général des Presses de l’Université Laval, M. Denis Dion, nous a accordé, le 4 juillet 2017, son autorisation de diffuser en libre accès à tous ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.]

[7]

L’urbanisation dans la société canadienne-française.

AVANT-PROPOS

Le quatrième colloque de la revue Recherches sociographiques et du Département de sociologie et d’anthropologie de l’Université Laval a été tenu, du 22 au 24 février 1968, sur le thème : L'urbanisation de la société canadienne-française. Nous en publions les travaux auxquels nous ajoutons une Bibliographie qui devrait constituer pour les chercheurs, espérons-le, un utile instrument de travail.

Nous n’avons guère à nous justifier de nous être arrêtés au phénomène de l’urbanisation. Dans notre société comme ailleurs, il est, depuis plusieurs décennies, à la fois le point de convergence et La cause des plus profondes transformations technologiques et sociales. On constatera vite cependant, à la lecture de ces pages, que le concept d’urbanisation demeure de plus d’une façon ambigu. Il recouvre des significations multiples qui, dans plusieurs cas, s’articulent peu ou mal Les unes aux autres. Par urbanisation, les géographes et les démographes entendent principalement un fait de concentration de population et de services ; les économistes, la création de nouveaux lieux de production et de nouveaux marchés compacts ; les politicologues, l’apparition de nouvelles structures administratives ; les sociologues enfin, des modalités nouvelles d’organisation sociale et de mentalité.

Les communications et les échanges du colloque oscillent de L’un à l’autre de ces registres sans qu’il ne s’établisse entre eux — était-ce possible ? — de hiérarchie causale absolue. Ils apportent pourtant de fécondes élucidations. Ils font voir, par exemple, que les typologies bipolaires : société rurale — société urbaine, société traditionnelle — société moderne, ne sont pas en tous points interchangeables. Aussi bien, plusieurs communications soulignent le fait que dans Les villes du Québec, y compris la Mégalopolis qu’est devenue Montréal, on trouve de nombreux traits de culture et de conduite généralement considérés comme caractéristique d’une mentalité traditionnelle. Dans cette mesure, plusieurs participants ont repris pour leur compte une interrogation déjà ancienne des sociologues, à savoir, si le phénomène de l’industrialisation entraîne nécessairement dans son sillage, avec la même intensité d’évolution, celui de l’urbanisation entendue au sens d’une culture nouvelle.

[8]

Par ailleurs, quiconque comparera la labié des matières du présent ouvrage avec le programme du colloque de février dernier constatera que certains domaines prévus pour nos échanges n’ont pu être abordés. Cette lacune, dont nous nous excusons auprès de nos lecteurs, tient à des circonstances hors de notre contrôle.

De même, on notera que plusieurs questions importantes pour les recherches sur tes phénomènes de l’urbanisation sont absentes de cet ouvrage. Rappelons que l'objectif premier des colloques de la revue Recherches sociographiques n est pas de fournir un tour d’horizon exhaustif des multiples problèmes soulevés par L’étude de quelque thème que ce soit. L’intention est plutôt d’évoquer des questions décisives, à notre avis, et de réunir des propositions de recherches. Aussi, selon une règle toujours respectée lors des colloques antérieurs, les participants sont-ils venus de diverses disciplines et de diverses sphères d’activités.

Préparé sous notre responsabilité plus immédiate, le colloque a été en réalité une initiative collective des professeurs du Département de sociologie et d’anthropologie de l’Université Laval.

Marc-André Lessard

Jean-Paul Montminy


Retour au texte de l'auteur: Fernand Dumont, sociologue, Université Laval Dernière mise à jour de cette page le lundi 13 novembre 2017 7:04
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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