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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Pierre Hamel, Jean-François LÉONARD et Robert Mayer, “Introduction générale” in ouvrage sous la direction de Pierre Hamel, Jean-François Léonard et Robert Mayer, Les mobilisations populaires urbaines, pp. 7-16. Montréal: Les Éditions Nouvelle Optique, 1982, 482 pp. Les auteurs sont respectivement professeur, département d’urbanisme, Faculté d’aménagement, Université de Montréal; Professeur, département de science politique, UQÀM, et professeur au département de service social de l’Université de Montréal [Autorisation accordée par M. Jean-François Léonard le 8 juin 2005] Introduction En avril 1980 le Conseil central de Montréal (CCM), en collaboration avec les organisations populaires de la région métropolitaine de Montréal organisait un sommet populaire pour amorcer une riposte commune face à la détérioration des conditions de vie. Si cette jonction avec le mouvement syndical était souhaitée par plusieurs, il faut remarquer qu'elle survient à une étape importante de l'évolution des organisations populaires. Celles-ci traversent actuellement une période de transition et de réajustement tant en ce qui concerne leurs rapports à l'État qu'au niveau des liens qu'elles entretiennent avec diverses forces de la gauche. La prise de conscience d'une détérioration constante des conditions de vie tient à différents facteurs qui s'expriment, dans le contexte québécois, sur des plages de plus en plus larges de la vie quotidienne : absence d'un réseau universel de garderies contrôlé par les usagers, pressions gouvernementales multiples auxquelles sont soumis les assistés sociaux pour retourner à n'importe quelles conditions sur un marché du travail de plus en plus bloqué, absence d'une véritable politique québécoise du logement qui entraîne et maintient une catégorie d'habitats de second ordre pour une série de groupes sociaux nettement identifiés (personnes âgées, chômeurs, familles monoparentales), série de coupures budgétaires dans le domaine des services sociaux et de la santé qui ont des effets directs sur la qualité des soins offerts à la population, sans compter les hausses autoritaires décrétées dans les services de transports en commun, ni la diminution de 29 millions de dollars du budget de l'éducation des adultes pour l'année 1981-1982. Et la liste pourrait s'allonger sans difficultés. Bref c'est la crise qui, au Québec comme dans le reste du Canada, se gère avec toute l'imagination réactionnaire dont peut faire preuve la race des comptables et des administrateurs patentés. Toutefois, pour bien saisir les termes de la conjoncture actuelle et les défis, blocages et alternatives auxquels sont confrontés les organisations populaires, il nous apparaît essentiel de retourner en arrière pour s'approprier les débats qui ont alimenté leur évolution. Les problèmes qui se posent aujourd'hui ont un passé et c'est en partie à ce passé, dont certains textes témoignent, qu'il faut faire appel. C'est pourquoi ce recueil rassemble des textes multiples bilans, analyses, documents de tactiques et de stratégies - qui appartiennent à des moments différents de la période 60-80 : Ils rendent compte également - le plus possible - de la diversité des positions idéologiques mises de l'avant. Nous avons voulu, par ce moyen, faciliter l'accès à des documents significatifs, à des témoignages de première main, à des récits de luttes oubliées et la plupart du temps considérées comme marginales et officiellement marginalisées par les media. Faciliter l'accès à des documents pour raviver la mémoire collective. Entreprise importante si l'on considère que plusieurs de ces matériaux de base ont été dispersés aux quatre vents, au gré des aventures collectives et qu'il est parfois difficile d'y avoir accès.
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