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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
“La conceptualisation des sociétés anté-historiques par les philosophes du XVIIIe siècle” (1984)
Introduction
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Norman Clermont, “La conceptualisation des sociétés anté-historiques par les philosophes du XVIIIe siècle”. Un article publié dans la revue Anthropologie et Sociétés, vol. 8, no 1, 1984, pp. 5-20. Numéro intitulé: L'archéologie du social. Québec: département d'anthropologie de l'Université Laval. [Autorisation formelle de diffuser ce texte accordée, le 14 août 2007, par M. Norman Clermont]
Introduction
Contrairement à l'idée populaire voulant que l'on ait cru, jusqu'à Boucher de Perthes, que les pierres taillées n'étaient que des produits de la foudre, on verra dans cet article que les esprits avertis du Siècle des Lumières ont su qu'elles étaient en réalité « des armes et ustensiles dont anciennement les hommes et surtout les sauvages, se servaient, soit à la guerre, soit pour d'autres usages, avant que de savoir traiter le fer »(L'Encyclopédie 1756 : 783). Les voyageurs d'outre-mer le savaient aussi d'expérience depuis longtemps et, dès 1723, six ans après Mercati, Jussieu en avait fait un sujet de rapport à l'Académie Royale (Boule et Vallois 1952 ; Heizer 1962). Par la suite, cette connaissance fut largement acceptée.
Il ne suffisait cependant pas de reconnaître la véritable nature des outils de pierre pour que l'on aille automatiquement chercher dans la terre les indices matériels des premières organisations sociales. Bien des gens s'étaient baignés avant Archimède et bien des yeux avaient vu tomber des pommes avant Newton !
Pour qu'une véritable préhistoire naquît, il fallait auparavant concevoir la société comme un phénomène évolutif et poser les problèmes de la nature, de l'origine et du devenir de l'agrégation sociale dans le contexte scientifique.
Paradoxalement, le XVIIIe le siècle allait être une époque où ces problèmes allaient être bien formulés et une époque où l'on allait aussi proposer des hypothèses élaborées à leur sujet tout en négligeant presque complètement les reliques enfouies et connues.
Il ne faudrait cependant pas conclure qu'à cause de cet « oubli », il n'y a pas eu de sérieuses réflexions sur l'avènement du phénomène social durant ce siècle et le but de cet article est surtout de montrer que les philosophes des Lumières ont inventé une véritable archéologie des sociétés quoiqu'ils l'aient déduite davantage d'une analyse de la société et de façon analogique que d'une étude de ses débris fossilisés.
Dernière mise à jour de cette page le mercredi 7 mai 20087:37
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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