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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

ETHNICITÉ ET LUTTE DE CLASSES.” (1978)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Bernard Bernier, Mikhael Elbaz et Gilles Lavigne, “ETHNICITÉ ET LUTTE DE CLASSES.” Un article publié dans la revue Anthropologie et Sociétés, vol. 2, no 1, 1978, pp. 1-14. Numéro intitulé : Minorités ethniques, nationalismes. Québec : département d'anthropologie de l'Université Laval. [Autorisation accordée par l'auteur le 14 août 2007.]

Introduction

L'analyse des relations raciales ou ethniques constitue depuis longtemps un sujet privilégié dans les sciences sociales nord-américaines. Cette situation se comprend aisément : d'une part, le peuplement de l'Amérique du Nord est le résultat de migrations plus ou moins récentes de groupes venant d'Europe, d'Afrique et d'Asie, groupes dont certaines caractéristiques sont encore apparentes ; d'autre part, les conflits raciaux au sujet de la population noire ne sont que trop évidents. En Europe, l'étude des minorités s'est développée beaucoup plus tard, du fait de l'homogénéité plus grande (en bonne partie imposée à des groupes minoritaires) de la population. Ce n'est, de fait, qu'avec la venue massive de travailleurs immigrants depuis la fin de la deuxième guerre mondiale que les sciences sociales européennes se sont attaquées aux conflits ethniques ou raciaux. 

Les études de minorités ou de groupes ethniques se sont, comme il faut s'y attendre, appuyées sur les théories et concepts dominants à chaque époque dans les sciences sociales. Sauf quelques très rares exceptions (Cox 1948), avant 1965, ces études ont été dominées par l'empirisme, le culturalisme, et le fonctionnalisme caractéristiques du courant bourgeois dominant dans les sciences sociales. Ce n'est que vers 1965 qu'en Europe d'abord, puis timidement, aux États-Unis, les concepts marxistes, l'analyse de Marx et de Lénine de la question nationale, celle de Mao des luttes de libération nationale, ont commencé à avoir une certaine influence sur les études de l'ethnicité (voir, entre autres, plusieurs articles de la revue Race, devenue Race and Class ; Chater 1966, Patterson 1969, Wright 1968, UGTSF 1970, Allen 1970, Granotier 1970, Wolpe 1970, Rey 1971, Castles et Kosack 1973, Rey et al. 1975, certains passages de Magaline 1975, et de Gaudemar 1976). Le courant marxiste s'est développé en relation plus ou moins directe avec des luttes précises, à l'intérieur et à l'extérieur de la "gauche" traditionnelle ("socialiste" et "communiste") dans les divers pays. Ce courant n'est cependant pas uniforme, car la lutte des classes y est présentée comme partout ailleurs. 

Malgré la formulation de critiques contre les divers courants de la théorie bourgeoise et d'un cadre théorique pour poser en termes de classes les problèmes de l'ethnicité et de l'immigration, il manque une intégration systématique des critiques et de l'approche de classes. C'est cette intégration que nous tentons d'amorcer dans cet article. En première partie, nous faisons une critique des diverses formes que prend la théorie bourgeoise de l'ethnicité et des conflits ethniques. Étant donné le grand nombre de ces formes et leur regroupement, il nous a semblé préférable de cerner et de critiquer ces formes à partir des oeuvres de quatre auteurs américains : Herbert J. Gans, Talcott Parsons, Gordon Allport et Arthur Jensen. Le choix de ces auteurs est fondé soit sur l'importance théorique que leurs ouvrages ont eue (Parsons et Gans), soit sur le caractère représentatif de leurs ouvrages par rapport à divers courants bourgeois (Allport et Jensen). Dans une seconde partie, nous présenterons une analyse qui adopte comme principe de base la lutte des classes dans le capitalisme.

Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le samedi 3 mai 2008 20:46
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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