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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Georges Anglade, ESPACE ET LIBERTÉ EN HAÏTI. (1982)
Quatrième de couverture


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Georges Anglade, ESPACE ET LIBERTÉ EN HAÏTI. Montréal: ERCE, 1982, 143 pp. Groupe d'Études et de Recherches Critiques d'Espace, département de géographie, UQÀM, Centre de recherches Caraïbes de l'Université de Montréal. [Autorisation accordée par l'auteur le 12 octobre 2009 de diffuser toutes ses publications dans Les Classiques des sciences sociales.]

Quatrième de couverture


La voie qui nous est et nous sera tracée comme "naturelle" est celle de la croissance capitaliste par centralisation : métropole de 3 millions de personnes en l'an 2000, zones franches regroupées pour la sous-traitance internationale, grandes entreprises aux sièges sociaux concentrés au "bord-de-mer", grandes plantations et grandes propriétés reconstituées, tourisme... bref, une "république de Port-au-Prince" devenant de plus en plus forte économiquement et politiquement, et des "périphéries" rurales et urbaines de plus en plus faibles, stagnantes, migrantes, avec leurs cortèges amplifiés de prostitution, de misère, de velléité de fuite. Et ceci, notons-le, seulement dans le meilleur des cas de reprise en main d'une croissance à la remorque du capitalisme dominant qui nous donnerait dans 25 ans le profil et la fiche signalétique d'une moyenne caraïbéenne d'il y a 25 ans ! Inquiétantes perspectives que ce chemin du développementisme technocratique qui nous fixe pour ultime ambition au passage à l'autre siècle, un demi-siècle de "retard" dans le contexte de nos équivalents caraïbéens.

Puis l'autre possibilité de prendre raccourci pour nous en sortir différemment et plus rapidement, dans ce lieu de notre Amérique, en tablant sur les accumulations de tout un peuple, en chacun des points de son espace, pour ériger une société nouvelle aux rapports sociaux enrichis. Il sera certes encore question de développement accéléré, d'urbanisation, de modernisation... mais ce sera en partie (et à partir) des bourgs-jardins, des marchés, des petits commerces, des agrovilles aux petites et moyennes unités de production... tout en veillant au rabotage des coupures villes/ campagnes, provinces/ capitale, arrière-pays/ bord-de-mer, fondements et produits de nos extrêmes de classes. Cette alternative de décentralisation et de démocratisation envisageable dans notre cas de prédominance rurale, à la structure non encore métropolisée à l'excès, toujours fortement articulée sur les paysans et marchandes, riche d'une diaspora à penser comme ensemble à intégrer au processus interne de développement... a pour assise les savoir-faire et les ressources matérielles et humaines que révèle la géographie politique et économique de la survie en Haïti des classes défavorisées.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mercredi 3 mars 2010 14:30
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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