Présentation (no 4)

Le 15 septembre dernier, l’équipe de production de la revue “Interventions” s’est réunie pour tracer un bilan sommaire des trois premiers numéros. Ce fut aussi l’occasion de redéfinir les objectifs de l’équipe et d’entrevoir les perspectives à moyen terme pour notre travail. Si dans l’ensemble le bilan est positif — ne serait-ce que parce que la revue existe — deux faiblesses marquent notre première année et demi de parution.

La première faiblesse se situe au niveau même de l’équipe de production. En effet, celle-ci s’est peu élargie aussi bien du point de vue du nombre (nous sommes 8, dont 4 de l’équipe initiale) qu’au niveau de la composition (particulièrement, peu de femmes).

Pour remédier à cette situation, nous avons décidé de faire de notre équipe autre chose qu’un collectif de production strictement technique mais aussi (et surtout) un lieu de discussion et de formation. Il s’agira pour nous d’accentuer le processus de discussion et ainsi dégager une orientation d’ensemble sur le contenu de chaque numéro.

Quant à l’autre, il s’agit de la difficulté de diffusion aussi bien en dehors de Montréal (problème de distribution) qu’en dehors d’un certain public “spécialisé”. Pour résoudre le premier type de difficulté, nous voulons [6] faire un effort particulier pour prendre contact avec les groupes qui existent partout au Québec. Ce n’est qu’en faisant cet effort que nous pourrons rompre avec notre “montréalo-centrisme”. Pour ce qui est de la deuxième difficulté, beaucoup plus fondamentale, elle nécessitera pour être dépassée un long travail nous amenant à produire des articles qui soient à la fois des analyses de fond articulant la théorie et les conséquences pratiques et qui soient, aussi, des textes accessibles pour les militants et les militantes de syndicats, de groupes populaires...

À un autre niveau, nous allons travailler à élargir l’éventail des sujets traités dans la revue. Pour ce faire, nous allons chercher dans les milieux des contributions aussi bien sur des problèmes particuliers (chômage, endettement...) que dans d’autres disciplines (socio, anthropo., politique, histoire...).

Enfin, l’équipe a réaffirmé l’importance des objectifs qui avaient initialement été fixées dans le numéro un.

Nous nous contenterons de les rappeler en invitant les lecteurs et les lectrices à se rapporter au no 1.

i. Interventions est une revue qui met de l’avant la critique de l’économie politique officielle.

ii. c’est une revue qui vise à décloisonner l’économie et refaire l’unité des sciences sociales.

iii. c’est une revue qui vise à créer un lieu de discussion et à promouvoir une analyse socialiste.

iv. Interventions veut s’inscrire dans les débats actuels.

v. Interventions veut mettre de l’avant une critique de l’enseignement actuel de l’économie.

Ce numéro 4 est donc “teinté” des volontés qui ont été exprimées plus haut. Nous disons “teinté” parce que ce n’est certes pas en un seul numéro que l’équipe de la revue va surmonter toutes ces faiblesses.

Dans ce numéro, nous retrouvons nos rubriques habituelles bien que redéfinies, comme vous pourrez le voir. Un seul article compose notre rubrique Enseignement : il s’agit d’une prise de position peu conventionnelle sur l’enseignement technique. Quant à notre dossier, il traite d’aspects sur le travail traditionnellement négligés : travail des femmes, travail à temps partiel, chômage, sécurité-santé... Dans ce cadre, nous avons choisi comme texte à [7] l’appui un extrait sur les insatisfactions face au travail du très important ouvrage de Braverman : “Travail et capitalisme monopoliste”.

Dans notre rubrique Débat, on retrouve un texte qui tente de synthétiser l’ensemble des derniers développements qui ont eu lieu dans l’important débat touchant à la valeur et la transformation.

Finalement, on retrouve dans les Notes d’actualité, des articles sur des sujets aussi diversifiés que la pensée de Marcuse, mort dernièrement ; les tendances récentes de la concentration industrielle ; sur l’évolution de la crise économique au Canada.

Comme on le voit, un numéro varié dans lequel toutes et tous devraient trouver matière à réflexion et à débat, particulièrement sur la question du travail.

En finissant : n’hésitez pas à nous écrire, à nous envoyer des textes, à joindre le collectif !

L’équipe de la revue

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Interventions
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Montréal, HIX 3B6