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Collection « Les auteur(e)s classiques »
Une édition électronique sera réalisée à partir du texte de Henri MASPERO (1883-1945), La Chine antique (1927) ***, avec cartes : I - II - III. Paris : Les Presses universitaires de France, 1965 (2e éd.), 520 pages. Collection : Annales du Musée Guimet. Bibliothèque d’études, tome LXXXI. Une édition numérique réalisée par Pierre Palpant, bénévole, Paris. Introduction C01. Henri MASPERO : La Chine antique (1927). Quoi qu’on en dise souvent, l’histoire de la Chine ancienne ne remonte pas très haut, et la valeur des textes se rapportant à l’antiquité n’est pas très grande. Nous avons plutôt des aperçus sur certaines époques, séparées par des périodes à peu près inconnues, qu’une histoire suivie ainsi l’état de la Chine vers la fin de la dynastie Yin (vers le XIIe-XIe siècle av. J.-C. ?) com-mence à nous être connu grâce à une découverte archéologique récente qui lui a rendu quelque vie ; mais les siècles qui suivent, et qui sont ceux où la tradition place l’apogée de la dynastie Tcheou, sont pour nous un espace vide ; ce n’est que vers la fin du IXe siècle que l’ombre commence à devenir moins épaisse ; à partir de la fin du VIIIe siècle, pendant deux siècles et demi, de 722 à 480, l’histoire nous est assez bien connue, grâce à une chronique qui couvre cette période ; puis, de nouveau, la brume reparaît, moins épaisse qu’aux temps anciens, sur la période qui suit jusqu’à la fin du IIIe siècle, et les documents sont peu nom-breux et peu sûrs. Les efforts des sinologues européens, japonais et chinois, commencent à démêler quelque peu cette histoire, mais le travail critique en est encore à ses débuts. C’est dire qu’en cherchant à faire une histoire du monde chinois antique conforme aux études critiques récentes, il m’a été nécessaire de rejeter bien des hypothèses qu’une longue possession d’état a fait considérer comme des vérités acquises, et cela souvent sans pouvoir entrer dans de longues discussions qui seraient sorties du cadre de cet ouvrage ; j’ai dû me borner à indiquer en note la théorie traditionnelle que je repoussais, et dans quelques-uns des cas les plus importants, à noter brièvement les principales objections qu’elle soulève. On trouvera dans ce volume une grande différence dans le nombre et la dispositions des références suivant les chapitres. Dans les chapitres proprement historiques, elles sont peu nombreuses : puisque nous n’avons qu’une seule source, il est bien inutile d’y renvoyer à chaque instant. Au contraire, dans les chapitres sur la société, la religion et la littérature, il était néces-saire d’indiquer, autant que possible pour chaque fait, les réfé-rences à des passages de textes très divers et très dispersés ; il fallait aussi exposer au moins sommairement les raisons qui peuvent faire accepter ou repousser la tradition littéraire indigène, considérer ou non certains ouvrages comme authentiques et leur attribuer une date. Les noms des personnages de la période que couvre ce volume sont assez malaisés à manier. Chaque individu a un nom de clan, sing, qui n’a guère d’utilisation que religieuse, un nom de famille, che, qui est soit un nom de terre ; soit un nom de fonction, soit un degré de parenté, un nom personnel, ming, donné trois mois après sa naissance, une appellation, tseu, choisie au moment de la prise du bonnet viril, enfin un titre posthume. Les rois et les princes sont désignés par leur titre posthume, les autres personnages par leur nom personnel, quelquefois en le faisant suivre de l’appellation entre parenthèses ; quant au nom de terre ou de fonction, je l’ai traduit comme tel, en le faisant précéder de la particule de dans le premier cas, et de l’article des (à la manière des familles italiennes du Moyen Âge) dans le second ; ainsi le personnage qui s’appelle Touen de son nom personnel, et dont la famille, possédant ou ayant possédé le fief de Tchao, a pris de là son nom particulier, sera désigné comme Touen de Tchao ; celui qui s’appelle de son nom personnel Houei, et dont la famille, ayant exercé les fonctions de che, a pris de là son nom particulier, s’appellera Houei des Che . Ces noms de terre, de fonction, etc., sont devenus après la disparition du monde antique de vrais noms de famille et ont fait oublier les noms de clan, de sorte qu’on traduit généralement leurs noms à la moderne, Tchao Touen, Che Houei : ce procédé m’a paru déplacé pour l’époque antique où la valeur propre de ces noms était encore connue de tous.
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