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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu. (1864). (1988)
Table analytique des matières


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Maurice JOLY, Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu. (1864) Port-au-Prince, Haïti: Les Éditions Fardin, mai 1988, 268 pp. Collection: “Grands maîtres universels”. Une édition numérique réalisée par Wood-Mark PIERRE, bénévole, étudiant en sociologie à la Faculté des sciences humaines de l'Université d'État d'Haïti et membre du Réseau des bénévoles des Classiques des sciences sociales en Haïti.

[269]

Dialogue aux enfers
entre Machiavel et Montesquieu

Table analytique des matières

Quatrième de couverture

Préface [xv]

Simple avertissement [3]

PREMIÈRE PARTIE [5]

Premier dialogue [5]

Rencontre de Machiavel et de Montesquieu aux enfers.

Machiavel fait l’éloge de la vie posthume. Il se plaint de la réprobation que la postérité a attachée à son nom, et se justifie.

Son seul crime a été de dire la vérité aux peuples comme aux rois ; le machiavélisme est antérieur à Machiavel.

Son système philosophique et moral ; théorie de la force. — Négation de la morale et du droit en politique.

Les grands hommes font le bien des sociétés en violant toutes les lois. Le bien sort du mal.

Causes de la préférence donnée à la monarchie absolue. — Incapacité de la démocratie. — Despotisme favorable au développement des grandes civilisations.

Deuxième dialogue [15]

Réponse de Montesquieu. — Les doctrines de Machiavel n’ont point de base philosophique. — La force et l’astuce ne sont pas des principes.

Les pouvoirs les plus arbitraires sont obligés de s’appuyer sur le droit. La raison d’État n’est que l’intérêt particulier du Prince ou de ses favoris.

Le droit et la morale sont les fondements de la politique. Inconséquence du système contraire. Si le Prince s’affranchit des règles de la morale, les sujets en feront autant.

Les grands hommes qui violent les lois sous prétexte de sauver l’État font plus de mal que de bien. L’anarchie 'est souvent bien moins funeste que le despotisme.

Incompatibilité du despotisme avec l’état actuel des institutions chez les principaux peuples de l’Europe. — Machiavel invite Montesquieu à justifier cette proposition.

Troisième dialogue [21]

Développement des idées de Montesquieu. — La confusion des pouvoirs est la cause première du despotisme et de l’anarchie.

Influence des mœurs politiques sous l’empire desquelles le Traité du Prince a été écrit. Progrès de la science sociale en Europe.

Vaste système de garanties dont les nations se sont entourées. Traités, constitutions, lois civiles.

Séparation des trois pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. C’est le principe générateur de la liberté politique, le principal obstacle à la tyrannie.

Que le régime représentatif est le mode de gouvernement le mieux approprié aux temps modernes. Conciliation de l’ordre et do la liberté.

Justice, base essentielle du gouvernement. Le Monarque qui pratiquerait aujourd’hui les maximes du Traité du Prince serait mis au ban de l’Europe.

Machiavel soutient que ses maximes n’ont pas cessé de prévaloir dans la politique des princes. — Il offre de le prouver.

Quatrième dialogue [32]

Machiavel fait la critique du régime constitutionnel. Les pouvoirs resteront immobiles ou sortiront violemment de leur orbite. Masse du peuple indifférente aux libertés publiques dont la jouissance réelle lui échappe.

Régime représentatif inconciliable avec le principe de la souveraineté populaire et l’équilibre des pouvoirs.

Révolutions. Que la souveraineté populaire conduit à l’anarchie et l’anarchie au despotisme.

État moral et social des peuples modernes incompatible avec la liberté.

Le salut est dans la centralisation. Césarisme du Bas-Empire. Inde et Chine.

Cinquième dialogue [41]

La fatalité du despotisme est une idée que Montesquieu continue à combattre.

Machiavel a pris pour des lois universelles des faits qui ne sont que des accidents.

Développement progressif des institutions libérales depuis le système féodal jusqu’au régime représentatif.

Les institutions ne se corrompent qu’avec la perte de la liberté. Il faut donc la maintenir avec soin dans l’économie des pouvoirs.

Montesquieu n’admet pas sans réserve le principe de la souveraineté populaire. Gomment il entend ce principe. Du droit divin, du droit humain.

Sixième dialogue [49]

Continuation du même sujet. — Antiquité du principe électif. Il est la base primordiale de la souveraineté.

Conséquences extrêmes de la souveraineté du peuple. —  [261] Les Révolutions ne seront pas plus fréquentes sous l’empire de ce principe.

Rôle considérable de l’industrie dans la civilisation moderne. L’industrie est aussi inconciliable avec les révolutions qu’avec le despotisme.

Le despotisme est tellement sorti des mœurs dans les sociétés les plus avancées de l’Europe, que Montesquieu défie Machiavel de trouver le moyen de l’y ramener.

Machiavel accepte le défi, et le dialogue s’engage sur cette donnée.

Septième dialogue [56]

Machiavel généralise d’abord le système qu’il se propose d’employer.

Ses doctrines sont de tous les temps ; dans le siècle même, il a des petits-fils qui savent le prix de ses leçons.

Il ne s’agit que de mettre le despotisme en harmonie avec les mœurs modernes. — Principales règles qu’il déduit pour arrêter le mouvement dans les sociétés contemporaines.

Politique intérieure, politique extérieure.

Nouvelles règles empruntées au régime industriel.

Comment on peut se servir de la presse, de la tribune et des subtilités du droit.

À qui il faut donner le pouvoir.

Que par ces divers moyens on change le caractère de la nation la plus indomptable et on la rend aussi docile à la tyrannie qu’un petit peuple de l’Asie.

Montesquieu engage Machiavel à sortir des généralités ; il le met en présence d’un État fondé sur des institutions représentatives et lui demande comment il pourra retourner de là au pouvoir absolu.

DEUXIÈME PARTIE [65]

Huitième dialogue. La politique de Machiavel en action [65]

On a raison, par un coup d’État, de l’ordre de choses constitué.

On s’appuie sur le peuple et pendant la dictature on remanie toute la législation.

Nécessité d’imprimer la terreur, au lendemain d’un coup d’État. Pacte du sang avec l’armée.

Que l’usurpateur doit frapper toute la monnaie à son effigie.

Il fera une constitution nouvelle et ne craindra pas de lui donner pour base les grands principes du droit moderne.

Comment il s’y prendra pour ne pas appliquer ces principes et les écarter successivement.

Neuvième dialogue – La constitution [77]

Continuation du même sujet. On fait ratifier par le peuple le coup d’État.

On établit le suffrage universel ; il en sort l’absolutisme.

La constitution doit être l’œuvre d’un seul homme ; soumise au suffrage sans discussion, présentée en bloc, acceptée en bloc.

Pour changer la complexion politique de l’État, il suffit de changer la disposition des organes ; Sénat, Corps législatif, Conseil d’État, etc.

Du Corps législatif. Suppression de la responsabilité ministérielle et de l’initiative parlementaire. La proposition des lois n’appartient qu’au Prince.

On se garantit contre la souveraineté du peuple par le droit d’appel au peuple et le droit de déclarer l’état de siège.

Suppression du droit d’amendement. Restriction du nombre des députés. — Salariat des députés. Raccourcissement des sessions. — Pouvoir discrétionnaire de convocation, de prorogation et de dissolution.

Dixième dialogueLa constitution (suite) [89]

Du Sénat et de son organisation. Le Sénat ne doit être qu’un simulacre de corps politique destiné à couvrir l’action du Prince et à lui transmettre le pouvoir absolu et discrétionnaire sur toutes les lois.

Du Conseil d'État. Il doit jouer dans une autre sphère le même rôle que le Sénat. Il transmet au Prince le pouvoir réglementaire et judiciaire.

La Constitution est faite. Récapitulation des diverses manières dont le Prince fait la loi dans ce système. Il la fait de sept manières.

Aussitôt après la Constitution, le Prince doit décréter une série de lois qui écarteront, par voie d’exception, les principes de droit public reconnus en bloc dans la constitution.

Onzième dialogueDes lois [101]

De la Presse. Esprit des lois de Machiavel. Sa définition de la liberté est empruntée à Montesquieu.

Machiavel s’occupe d’abord de la législation de la Presse dans son royaume. Elle s’étendra aux journaux comme aux livres.

Autorisation du Gouvernement pour fonder un journal et pour tous changements dans le personnel de la rédaction.

Mesures fiscales pour enrayer l’industrie de la Presse. Abolition du jury en matière de Presse. — Pénalités par voie administrative et judiciaire.

Système des avertissements. Interdiction des comptes rendus législatifs et des procès de Presse.

Répression des fausses nouvelles, — cordons de ceinture contre les journaux étrangers. Défense d’importer des écrits non autorisés. — Lois contre les nationaux qui écriront à l’étranger contre le gouvernement. — Lois du même genre imposées aux petits États-frontières contre leurs propres nationaux. — Les correspondants étrangers doivent être à la solde du gouvernement.

Moyens de refréner les livres. — Brevets délivrés par le gouvernement aux imprimeurs, éditeurs et libraires. — Retraits facultatifs de ces brevets. — Responsabilité pénale des imprimeurs. Elle oblige ces derniers à faire eux-mêmes la police des livres et à en référer aux agents de l’administration.

[263]

Douzième dialogue – De la Presse (suite) [112]

Comment le gouvernement de Machiavel annihilera la Presse en se faisant journaliste.

Les feuilles dévouées au gouvernement seront deux fois plus nombreuses que les feuilles indépendantes. Journaux officiels, semi-officiels, officieux, semi-officieux.

Journaux libéraux, démocratiques révolutionnaires tenus à la solde du gouvernement à l’insu du public. Mode d’organisation et de direction.

Maniement de l’opinion. Tactique, manèges, ballons d’essais.

Journaux de province. Importance de leur rôle.

Censure administrative sur les journaux. — Communiqués. — Interdiction de reproduire certaines nouvelles privées.

Les discours, les rapports et les comptes rendus officiels sont une annexe de la Presse gouvernementale. — Procédés de langage, artifices et style nécessaires pour s’emparer de l’opinion publique.

Éloge perpétuel du gouvernement. — Reproduction de prétendus articles de journaux étrangers qui rendent hommage à la politique du gouvernement. — Critique des anciens gouvernements. — Tolérance en fait de discussions régleuses et de lit - rature légère.

Treizième dialogue – Des complots [125]

Compte de victimes à faire pour assurer la tranquillité.

Des sociétés secrètes. Leur danger. — Déportation et proscription en masse de ceux qui en auront fait partie.

Déportation facultative de ceux qui resteront sur le territoire.

Lois pénales contre ceux qui s’affilieront à l’avenir.

Existence légale donnée à certaines sociétés secrètes dont le gouvernement nommera les chefs, afin de tout savoir et de tout diriger.
Lois contre le droit de réunion et d’association.

Modifications de l’organisation judiciaire. Moyens d’agir sur la magistrature sans abroger expressément l’inamovibilité des juges.

Quatorzième dialogueDes institutions antérieurement existantes  [137]

Ressources que Machiavel leur emprunte.

Garantie constitutionnelle. Que c’est une immensité absolue mais nécessaire, accordée aux agents du gouvernement.

Du ministère public. Parti que l’on peut tirer de cette institution.

Cour de Cassation ; danger que présenterait cette juridiction si elle était trop indépendante.

Des ressources que présente l’art de la jurisprudence dans l’application des lois qui touchent à l’exercice des droits politiques.

Comment on supplée à un texte de loi par un arrêt. Exemples

Moyen de prévenir autant que possible, dans certains cas délicats, le recours des citoyens aux tribunaux. — Déclarations officieuses de l’administration que la loi s’applique à tel ou tel cas ou dans tel et tel sens. Résultat de ces déclarations.

[264]

Quinzième dialogue [145]

Des difficultés à éviter dans l’application du suffrage universel.

Il faut enlever à l’élection la nomination des chefs de corps dans tous les conseils d’administration qui sont issus du suffrage.

Que le suffrage universel ne saurait, sans le plus grand péril, être abandonné à lui-même pour l’élection des députés.

Il faut lier les candidats par un serment préalable. — Le gouvernement doit poser ses candidats en face des électeurs, et faire concourir à leur nomination tous les agents dont il dispose.

Les électeurs ne doivent pas avoir la faculté de se réunir pour concerter leur vote. On doit éviter de les faire voter dans le centre d’agglomération.

Suppression du scrutin de liste : démembrement des circonscriptions électorales où l’opposition se fait sentir. — Comment on peut gagner le suffrage sans l’acheter directement.

De l’opposition dans les Chambres. De la stratégie parlementaire et de l’art d’enlever le vote

Seizième dialogue - De certaines corporations [155]

Danger quo présentent les forces collectives en général.

Des gardes nationales. Nécessité de les dissoudre. Organisation et désorganisation facultatives.

De l’Université. Qu’elle doit être entièrement sous la dépendance de l’État, afin que le gouvernement puisse diriger l’esprit de la jeunesse. — Suppression des chaires de droit constitutionnel. — Que renseignement et l’apologie de l’histoire contemporaine seraient très utiles pour imprimer l’amour et la vénération du Prince dans les générations futures. — Mobilisation de l’influence gouvernementale au moyen de cours libres faits par les professeurs d’université.

Du Barreau. Réformes désirables. Les avocats doivent exercer leur profession sous le contrôle du gouvernement et être nommés par lui.

Du Clergé. De la possibilité pour un Prince de cumuler la souveraineté spirituelle avec la souveraineté politique. Danger que l’indépendance du sacerdoce fait courir à l’Etat.

De la politique à tenir avec le souverain pontife. Menace perpétuelle d’un schisme très efficace pour le contenir.

Que le meilleur moyen serait de pouvoir tenir garnison à Rome, à moins que l’on ne se décide à détruire le pouvoir temporel.

Dix-septième dialogue [166]

Vaste développement qu’il faut donner à cette institution.

Ministère de la police. Changement de nom si le nom déplaît. — Police intérieure, police extérieure. — Services correspondants dans tous les ministères. — Services de police internationale.

Rôle que l’on peut faire jouer à un Prince du sang.

Rétablissement du cabinet noir nécessaire.

Des fausses conspirations. Leur utilité. Moyen d’exciter la popularité en faveur du Prince et d’obtenir des lois d’État exceptionnelles.

[265]

Escouades invisibles qui doivent environner le Prince quand il sort. Perfectionnements de la civilisation moderne à cet égard.

Diffusion de la police dans tous les rangs de la société.

Qu’il est à propos d'user d'une certaine tolérance quand on a entre les mains toute la puissance de la force armée et de la police.

Comme quoi le droit de statuer sur la liberté individuelle doit appartenir à un magistrat unique et non à un conseil.

Assimilation des délits politiques aux délits de droit commun. Effet salutaire.

Listes du jury criminel composées par les agents du gouvernement. De la juridiction en matière de simple délit politique

TROISIÈME PARTIE [175]

Dix-huitième dialogue - Finances et de leur esprit [175]

Objections de Montesquieu. Le despotisme ne peut s'allier qu'avec le système des conquêtes et le gouvernement militaire.

Obstacles dans le régime économique. L'absolutisme ébranle le droit de propriété.

Obstacles dans le régime financier. L’arbitraire en politique implique l'arbitraire en finances. Vote de l'impôt, principe fondamental.

Réponse de Machiavel. Il s'appuie c le prolétariat qui est désintéressé dans les combinaisons financières, et ses députés sont salariés.

Montesquieu répond que le mécanisme financier des Etats modernes résiste de lui-même aux exigences du pouvoir absolu. Des budgets. Leur mode de confection.

Dix-neuvième dialogue - Système budgétaire (suite) [184]

Garanties que présente ce système d’après Montesquieu. Équilibre nécessaire des recettes et des dépenses. Vote distinct du budget des recettes et du budget des dépenses. Interdiction d’ouvrir es crédits supplémentaires et extraordinaires. Vote du budget par chapitres. Cour des comptes.

Réponse de Machiavel. Les finances sont de toutes les parties de la politique celle qui se prête le mieux aux doctrines du machiavélisme.

Il ne touchera pas à la Cour des comptes, qu’il regarde comme une institution ingénue. Il se réjouit de la régularité de la perception des deniers publics et des merveilles de la comptabilité.

Il abroge les lois qui garantissent l’équilibre des budgets, le contrôle et la limitation des dépenses.

Vingtième dialogue — Continuation du même sujet [195]

Que les budgets ne sont que des cadres élastiques qui doivent s’étendre à volonté. Le vote législatif n'est au fond qu’une homologation pure et simple.

De l’art de présenter le budget, de grouper les chiffres. Importance de la distinction entre le budget ordinaire et le budget extraordinaire [266]. Artifices pour masquer les dépenses et le déficit. Que le formalisme financier doit être' impénétrable.

Des Emprunts. Montesquieu explique que l'amortissement est un obstacle indirect à la dépense. Machiavel n'amortira pas ; raisons qu'il en donne.

Que l'administration des finances est en grande partie une affaire de presse. Parti qu’on peut tirer des comptes rendus et des rapports officiels.

Phrases, formules et procédés de langage, promesses, espérances dont on doit user soit pour donner de la confiance aux contribuables, soit pour préparer à l’avance un déficit, soit pour l’atténuer quand il est produit.

Que parfois il faut avouer hardiment qu’on s’est trop engagé et annoncer de sévères résolutions d’économie. Parti que l’on tire de ces déclarations

Vingtième et unièmeDes Emprunts (suite) [207]

Machiavel fait l’apologie des emprunts. Nouveaux procédés d’emprunt par les États. Souscriptions publiques.

Autres moyens de se procurer des fonds. Bons du trésor. Prêts par les banques publiques, par les provinces et par les villes. Mobilisation en rentes des biens des communes et des établissements publics. Vente des domaines nationaux.

Institutions de crédit et de prévoyance. Sont un moyen de disposer de toute la fortune publique et de lier le sort des citoyens au maintien du pouvoir établi.

Comment on paie. Augmentation des impôts. Conversion. Consolidation. Guerres.

Comment on soutient le crédit public. Grands établissements de crédit dont la mission ostensible est de prêter à l’industrie, dont le but caché est de soutenir le cours des fonds publics

QUATRIÈME PARTIE [217]

Vingt-deuxième dialogueGrandeurs du règne  [217]

Les actes de Machiavel seront en rapport avec l’étendue des ressources dont il dispose. — Il va justifier la théorie que le bien sort du mal.

Guerres dans les quatre parties du monde. Il suivra les traces des plus grands conquérants.

Au dedans, constructions gigantesques. Essor donné à l’esprit de spéculation et d’entreprise. Libertés industrielles. Amélioration du sort des classes ouvrières.

Réflexions de Montesquieu sur toutes ces choses

Vingt-troisième dialogue — Des divers autres moyens que Machiavel emploiera pour consolider son empire et perpétuer sa dynastie [225]

Établissement d’une garde prétorienne prête à fondre sur les parties chancelantes de l’empire.

Retour sur les constructions et sur leur utilité politique. Réalisation [267] de l’idée de l’organisation du travail. — Jacquerie préparée en cas de renversement du pouvoir.

Voies stratégiques, bastilles, cités ouvrières dans la prévision des insurrections. Le peuple construisant contre lui-même des forteresses.

Des petits moyens. — Trophées, emblèmes, images et statues qui rappellent de toutes parts la grandeur du Prince.

Le nom Royal donné à toutes les institutions et à toutes les charges.

Rues, places publiques et carrefours doivent porter les noms historiques du règne.

De la bureaucratie. — Qu’il faut multiplier les emplois.

Des décorations et de leur usage. Moyens de se faire d’innombrables partisans à peu de frais.

Création de titres et restauration des plus grands noms depuis Charlemagne.

Utilité du cérémonial et de l’étiquette. Des pompes et des fêtes. — De l’excitation au luxe et aux jouissances sensuelles comme diversion aux préoccupations politiques.

Des moyens moraux. Appauvrissement des caractères. De la misère morale et de son utilité.

Comme quoi d’ailleurs aucun de ces moyens ne nuit à la considération du Prince et à la dignité de son règne.

Vingt-quatrième dialogueParticularités de la physionomie du Prince tel que Machiavel le conçoit. [236]

Impénétrabilité de ses desseins. Prestige qu’elle donne au Prince. — Mot sur Borgia et Alexandre VI.

Moyens de prévenir la coalition des puissances étrangères trompées tour à tour. Reconstitution d’un État déchu qui donne trois cent mille hommes de plus contre l’Europe armée.

Des conseils et de l’usage que le Prince doit en faire.
Que certains vices sont des vertus dans le Prince. Delà duplicité. Combien elle est nécessaire. Tout consiste à créer en toutes choses des apparences.

Mots qui signifieront le contraire de ce qu’ils paraîtront indiquer.

Langage que le Prince doit tenir dans un État à base démocratique.

Que le Prince doit se proposer pour modèle un grand homme des temps passés et écrire sa vie.

Comme quoi il est nécessaire que le Prince soit vindicatif. Avec quelle facilité les victimes oublient : Mot de Tacite.
Que les récompenses doivent suivre immédiatement le service rendu.

Utilité de la superstition. Elle habitue le peuple à compter sur l’étoile du Prince. Machiavel est le plus heureux des joueurs et sa chance ne peut jamais tourner.

Nécessité de la galanterie. Elle attache la plus belle moitié des sujets.

Combien il est facile de gouverner avec le pouvoir absolu. Joies de toutes sortes que Machiavel donnera à son peuple. — Guerres [268] au nom de l’indépendance européenne. Il embrassera la liberté de l'Europe, mais pour l'étouffer.

École d'hommes politiques formés par les soins du Prince. L’État sera rempli de Machiavels au petit pied.

Vingt-cinquième et dernier dialogue [247]

Dix ans de règne dans ces conditions. L’œuvre de Machiavel est consommée. L'esprit public est détruit. Le caractère de la nation est changé.

Restitution de certaines libertés. Rien n'est changé au système. Les concessions ne sont que des apparences. On est seulement sorti de la période de la terreur.

Stigmate infligé paf Montesquieu. Il ne veut plus rien entendre. Anecdote de Dion sur Auguste. Citation vengeresse de Montesquieu.

Apologie de Machiavel couronné. Il est plus grand que Louis XIV, qu'Henri IV et que Washington. Le peuple l’adore.

Montesquieu traite de visions et de chimères le système de gouvernement que vient d’échafauder Machiavel.

Machiavel répond que tout ce qu'il vient de dire existe identiquement sur un point du globe.

Montesquieu presse Machiavel de lui nommer le royaume où les choses se passent ainsi.

Machiavel va parler ; un tourbillon d’âmes l’emporte.

Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mardi 2 juillet 2019 19:24
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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