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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Cinq mois tragiques aux Affaires Étrangères (21 mai - 1er novembre 1940). (1949)
Table des matières


Une édition électronique réalisée à partir du livre de François Charles-Roux, Cinq mois tragiques aux Affaires Étrangères (21 mai - 1er novembre 1940). Paris: Librairie Plon, 1949, 405 pp. Une édition numérique réalisée par Michel Bergès, bénévole, directeur de la collection “Civilisations et politique”.

[393]

Cinq mois tragiques aux Affaires Étrangères
(21 mai – 1er novembre 1940).

Table des matières

Première Partie
Paris – Langeais – Bordeaux – La Bourboule

Chapitre I. Trois semaines au Quai d’Orsay [3]

Arrivée à Paris. — Situation militaire. — Visites à MM. Alexis Léger, Édouard Daladier, Paul Reynaud et Paul Baudouin. — Situation diplomatique. — Projet de manœuvre pour rompre l’encerclement des armées de Belgique. — Abandon de ce projet et repli sur Dunkerque. — Comité de guerre du 25 mai. — Visite de M. Paul Reynaud à Londres le 26. — Convocations chez M. Paul Reynaud le soir du 26 et le matin du 27. — Démarche de Roosevelt à Rome le 27 mai. — Capitulation du roi des Belges. — Conseil des ministres français le 27 au soir. — Projet d’offre concrète à l’Italie. — Objections contre ce projet. — Consultation avec Londres et renonciation à présenter l’offre à Rome. — Mes notes au ministre des 28 et 29 mai. — Conversations avec le général Weygand, avec l’amiral Darlan. — Note diplomatique française du 31 mai au gouvernement italien. — Mutisme à Rome. — Conversation avec M. Guariglia. — Visite au maréchal Pétain. — Nomination d’un ambassadeur de France à Moscou. — Attitude des Balkaniques et de la Turquie. — Débarquement de troupes espagnoles à Tanger. — Déclaration de guerre de l’Italie. — Appel de M. Paul Reynaud à Roosevelt. — Départ de Paris pour la Touraine le soir du 10 juin.

Chapitre II. Trois jours à Langeais [25]

De Paris à Langeais. — Inconvénients du cantonnement des services publics en Touraine. — Démenti officiel à l’opinion étrangère, qui tenait la résistance militaire française pour brisée et désorganisée. — Démarche auprès des ministres du Canada et de l’Afrique du Sud. — Télégramme du général Smuts à M. Winston Churchill. — Conseil des ministres du 12 juin à Cangé. — Conseil suprême franco-anglais du 13 juin à Tours. — Convocation chez M. Paul Baudouin le soir du 13 juin. — Il me rapporte la noble déclaration faite par M. Churchill. — Avec quelle éventualité les ministres anglais se sont-ils cru confrontés à Tours ? — Incertitude sur ce point. — Réponse de Roosevelt à l’appel de M. Paul Reynaud le 10 juin. — Second message de M. Paul Reynaud à Roosevelt, le soir du 13 juin. — Licenciement d’une partie du personnel du ministère avant de quitter la Touraine. — Télégramme d’Ankara annonçant que la Turquie gardait la neutralité après l’agression italienne contre la France et l’Angleterre. — Départ pour Bordeaux, le matin du 14 juin.

Chapitre III. À Bordeaux. Les derniers jours du Cabinet Paul Reynaud [34]

De Langeais à Bordeaux. — Alternative posée devant le gouvernement : demande d’armistice ou départ pour l’Afrique. — En cas de départ pour l’Afrique, que fera-t-on de l’armée ? — En cas de demande d’armistice, que fera-t-on de la flotte ? — Visite de l’ambassadeur d’Angleterre à mon cabinet le 15 juin. — Éventualité d’un changement de ministère. — Objections opposées au départ pour l’Afrique. — Insuffisance des moyens militaires en Afrique. — Dispositions inquiétantes de l’Espagne. — Question du passage éventuel des Allemands par l’Espagne. — Conseil des ministres du 15 juin. — Ma rencontre avec le général Weygand et l’amiral Darlan, attendant l’issue de ce conseil. — Vive réaction du général Weygand à l’hypothèse d’une capitulation de l’armée sans armistice. — Visite du maréchal Pétain à M. Paul Reynaud et note lue par le maréchal. — Visite de M. Paul Baudouin à M. Paul Reynaud. — Réponse de Roosevelt au second message de M. Paul Reynaud. — Télégramme de M. de Saint-Quentin. — Proposition anglaise d’union intime franco-britannique. — Conseil des ministres du 16 juin après-midi et dislocation du gouvernement.

Chapitre IV. La formation du Cabinet Pétain. La demande d’armistice. [48]

Démission de M. Paul Reynaud. — Le maréchal Pétain chargé de former le cabinet. — Convocation à la présidence de la République dans la soirée du 16 juin. — Objections contre le choix de M. Laval pour les Affaires étrangères. — M. Laval, écarté de ce ministère, refuse le portefeuille de la Justice. — Première séance du cabinet Pétain. — Demande d’armistice. — Les ambassadeurs d’Espagne, d’Angleterre et des États-Unis reçus par M. Paul Baudouin. — Le Nonce apostolique convoqué le matin du 17 juin. — Allocution radiodiffusée du maréchal Pétain. — Ma visite de congé chez M. Paul Reynaud. — Visite de l’ambassadeur d’Angleterre à mon cabinet. — Deux télégrammes de lord Halifax. — M. Paul Reynaud et sir Ronald Campbell convoqués le 18 juin par M. Paul Baudouin. — Question de la flotte française. — Probabilité d’équivoque entre Bordeaux et Londres. — Avertissement à l’amiral Darlan. — Télégramme circulaire aux chefs de postes diplomatiques. — Leur réaction à la demande d’armistice. — Démissions de M. Brugère et de M. Corbin. — Objurgations de M. Coulondre. — Réaction des territoires d’outre-mer. — Mission du général Kœllz auprès du général Noguès à Alger. — Télégrammes adressés par M. Peyrouton, de Tunis, et M. Puaux, de Beyrouth. — Commencement de l’affaire d’Indochine. — Visite de l’ambassadeur de Chine à mon cabinet. — Demande du gouvernement japonais à notre ambassadeur au Japon et mission du général Nishiara à Hanoï. — Télégramme du général Calroux. — Son rappel. — Son remplacement par l’amiral Decoux.

Chapitre V. La conclusion de l’armistice avec l’Allemagne [73]

Réactions de l’Angleterre et des États-Unis à la demande d’armistice. — Deux admonitions sévères de Roosevelt. — Réaction moins rude du gouvernement britannique. — La flotte française, objet principal de l’anxiété anglaise. — Visites à Bordeaux de M. Alexander, de l’amiral Dudley Pound, de lord Lloyd. — Départ pour Londres du général de Gaulle. — Affaire du Massilia. —  Arrestation et remise en liberté de Mandel. — Allocution radiodiffusée du général de Gaulle. — Réponse allemande à la demande d’armistice. — Réunion chez le maréchal Pétain pour choisir les plénipotentiaires. — Projet de départ du gouvernement pour Perpignan. — Bombardement aérien de Bordeaux. Inquiétude croissante des Anglais pour la flotte française. — Lettre de l’ambassadeur d’Angleterre à M. Paul Baudouin. — Les ministres français croient que l’Angleterre ne tardera pas à demander l'armistice. Agitation des partisans d’une volte-face politique. Conversation avec le général Weygand. — Communication téléphonique du général Huntziger. — Réception des conditions d’armistice. — Réunion du 21 juin chez le général Weygand pour les examiner. — Amendements suggérés. — Clauses navales. — Télégramme du maréchal Pétain à Hitler pour arrêter l’avance allemande sur Bordeaux. — Conseil des ministres dans la nuit du 21 au 22. — Les Allemands repoussent les demandes françaises d’amendements. — Visite de l’ambassadeur d’Angleterre à mon cabinet le 22 juin. — Dénouement brusqué de la négociation de Rethondes et signature de la convention. — L’ambassadeur d'Angleterre et son personnel quittent Bordeaux. — Première prévision d’une action navale anglaise contre la flotte française. — Notre représentation diplomatique à Londres reste assurée par un chargé d’affaires, M. Roger Cambon.

Chapitre VI. Premières répercussions de l’armistice franco-allemand. Conclusion de l’armistice franco-italien. — Départ de Bordeaux [94]

Très vive réaction anglaise à la conclusion de l’armistice. — Projet d’envoyer à Londres MM. Bressy et Chastenet. — Visite du maréchal Pétain à M. Paul Baudouin et à moi. — M. Laval entre dans le cabinet comme ministre sans portefeuille. — Causes de friction entre Bordeaux et Londres. — M. Churchill distingue entre la France et le gouvernement de Bordeaux. — Remise au point par M. Paul Baudouin. — M. Laval la trouve trop douce. — Nos efforts pour aplanir les difficultés avec l’Angleterre. — Initiatives britanniques en Afrique du Nord. — Protestation du gouvernement français. — Nous nous adressons au Canada et à l’Afrique du Sud pour modérer Londres. — Accueil fait à nos instances à Ottawa et à Prétoria. Télégramme du roi d’Angleterre au président de la République. — Réponse de M. Albert Lebrun. — Inquiétudes aux États-Unis. — Efforts pour les apaiser. — Autres difficultés franco-anglaises. — Conclusion de l’armistice avec l’Italie le soir du 24 juin. — Journée de deuil national à Bordeaux le 25 juin. — Retour à Bordeaux des plénipotentiaires français. — Leur rapport au conseil des ministres. — Informations rassurantes télégraphiées en Afrique du Nord et en Syrie. — Restitution aux Allemands d’aviateurs prisonniers. — Irritation à Londres. — Recours aux bons offices des États-Unis. — Entretiens de M. de Saint-Quentin avec MM. Cordel Hull et Sumner Welles les 28, 29, 30 juin. — Intentions de notre appel à Washington. — Apparition d’unités allemandes à Bordeaux. — Le gouvernement quitte Bordeaux pour Clermont-Ferrand le 29 juin. — Le ministère des Affaires étrangères à La Bourboule. — Départ pour Vichy le 1er juillet.

Deuxième Partie

Vichy

Mers-el-Kébir et ses suites. Dangers courus
par l’intégrité métropolitaine et coloniale de la France

Chapitre I. Le coup de Mers-el-Kébir. La rupture diplomatique avec l’Angleterre [113]

Arrivée à Vichy. — L’hôtel du Parc. — Ministères à l’hôtel. — La capitale improvisée. — Croyance très répandue à la défaite de l’Angleterre. — Théorie selon laquelle la flotte serait garante de l’intégrité de la France. — Idée de faire jouer au gouvernement du Maréchal un rôle constructif à l’intérieur. — Communiqué britannique relatif à la Syrie et au Liban. — Le coup de Mers-el-Kébir : 3 juillet. — Nouvelles qui nous parviennent au cours de cette journée. — Événements concomitants ou consécutifs qui nous sont annoncés le 4 juillet et les jours suivants : Plymouth, Portsmouth, Southampton, Alexandrie, Dakar. — Lien entre ces opérations, qui répondent à un but commun. — Lacune initiale dans notre information sur les termes de l’ultimatum de l’amiral Sommerville à l’amiral Gensoul. — Cause de cette lacune. — Raison profonde de l’action violente des Anglais : leur interprétation des clauses navales de l’armistice. — Leur indifférence aux ordres secrets de sabordage éventuel, donnés par l’amiral Darlan. — Impression produite à Vichy par Mers-el-Kébir. — Conséquences politiques de cette impression. — Immédiate protestation à Londres et communication à Washington, Ottawa, Prétoria et Sydney. — Réponse écrite de lord Halifax. — Tendances contradictoires à Vichy : limiter ou étendre la portée de l’événement. — Conseil des ministres du 4 juillet. — Décision de rompre les relations diplomatiques avec l’Angleterre. Cette décision a permis d’éviter une résolution extrême. — Mise à exécution de la rupture des relations officielles. — Démission de M. Roger Cambon. — Gérance de M. de Castellane. — Délai nécessité par le repli de l’ambassade et des missions techniques. Message du maréchal l’étain à Roosevelt. — Pas de réponse écrite à ce message.

Chapitre II. Renonciation à des décisions dangereuses. Réactions étrangères au coup de Mers-el-Kébir [132]

Mesures de représailles adoptées en même temps que la rupture diplomatique. — Danger de conflit armé qu’elles présentaient. — Effort pour y faire renoncer. Note de M. Basdevant au ministre. — Note de nos services au ministre sur le même sujet. — Renonciation à l’arraisonnement des navires anglais. — Effort pour faire renoncer au bombardement de Gibraltar. — Contre-ordre donné aux escadrilles d’Oran au dernier moment. — Comment se sont précisées nos données sur l’ultimatum anglais de Mers-el-Kébir. — Déclaration de M. Churchill aux Communes. — Télégrammes de M. Roger Cambon. — Télégramme circulaire de Vichy du 5 juillet. — Télégramme de M. Roger Cambon transmettant le texte de l’ultimatum anglais. — Première mention de l’option Antilles ou États-Unis. — Multiplicité des versions de cet ultimatum. — L’amiral Darlan soupçonné à tort de l’avoir tronqué intentionnellement. — Atmosphère à Vichy le 6 juillet. — Télégramme circulaire du 6 juillet répliquant à la déclaration de M. Churchill. — Conclusion arbitraire tirée de ce télégramme, quant aux intentions de M. Paul Baudouin. — Plus de doute sur la réalité de l’offre Antilles ou États-Unis. — Notre télégramme à Ankara sur ce sujet. — Contre­coup de Mers-el-Kébir à l’étranger. — Concession spontanée des Allemands et des Italiens et suspension des clauses navales de l’armistice. — Conclusions tirées de Mers-el-Kébir par les Espagnols. — Langage tenu par lord Halifax à M. de Castellane. — Impression produite par Mers-el-Kébir sur les Canadiens français. — Dispositions serviables témoignées par le général Smuts à Prétoria. — Totale approbation des États-Unis à l’action de la Grande-Bretagne. — Agacement causé à Washington par nos justifications. — Démarches pour obtenir des amicales intercessions à Londres. — Négociation avec Washington au sujet de la force navale française stationnée à la Martinique.

Chapitre III. Efforts pour maintenir des relations officieuses avec l’Angleterre. Prodromes de la « Révolution nationale » [153]

Recherche d’un moyen de conserver des relations officieuses avec Londres après la rupture des relations officielles. — Retour à Vichy de MM. Bressy et Chastenet sans avoir pu passer en Angleterre. — Ouvertures de lord Halifax en vue de renouer les relations ou même de revenir sur la rupture diplomatique. — Projet de maintenir à Londres un agent officieux et choix d’un diplomate pour cette mission. — Demande au Canada et à l’Afrique du Sud de renvoyer en France leurs ministres. — Un conseiller d’ambassade est agréé à Londres comme agent officieux. — Désignation de sir Neville Bland en la même qualité à Vichy. — Retour inopiné à Vichy de notre agent officieux. — Lettre de lord Halifax du 10 juillet. — Conditions mises par le gouvernement français à la reprise de relations avec l’Angleterre. — Réponse du gouvernement à la lettre de lord Halifax. — M. Paul Baudouin persiste quand même dans l’intention de maintenir un lien officieux avec Londres. — Nouveaux incidents franco-anglais. — Échec de la tentative afin d’établir des relations officieuses. — L’amiral Dudley Pound annonce la fin des actions navales contre notre marine. — Le rapport écrit de l’amiral Gensoul sur Mers-el-Kébir arrive à Vichy. — Affaires intérieures. — Pouvoirs constitutionnels votés au maréchal Pétain. — M. Laval vice-président du Conseil et successeur éventuel du chef de l’État. — Sa position et son influence s’accroissent. — Campagne de presse contre des personnalités de la IIIe République. — Inconvénients à l’étranger des accusations contre elles. — Ma note du 16 juillet protestant contre cette campagne. — Procès politiques en perspective. — Ma note du 30 juillet protestant contre les incriminations et poursuites intentées à des hommes politiques français. — Tendances racistes et campagne antisémite. — Ma note du 5 août protestant contre les concessions faites à l’antisémitisme et au racisme.

Chapitre IV. Hitler demande à disposer militairement de l’Afrique du Nord. Réaction contre la croyance à la défaite anglaise [170]

Thèse selon laquelle Mers-el-Kébir aurait rendu à la France sa liberté d’action. — Probabilité d’une demande allemande, en retour de la suspension des clauses navales de l’armistice. — Lettre du général von Stulpnagel, apportée de Wiesbaden par le général Huntziger. — Hitler réclame la disposition militaire de l’Afrique du Nord, du littoral provençal et du tonnage maritime français en Méditerranée. — Le Conseil des ministres décide de refuser. — Mon projet de réponse du maréchal Pétain à Hitler. — Autre projet de réponse rédigé par M. Guérard. — Le Conseil des ministres s’approprie ce second projet. — Danger d’avoir, tout en refusant, « laissé la porte ouverte à la négociation ». — Ma note du 17 juillet indique pourquoi il faudra maintenir le refus, même si Hitler maintient sa demande et insiste. — M. Paul Baudouin m’engage à porter cette note au Maréchal. — Mon entretien avec le maréchal Pétain. — Hitler ne renouvelle pas sa demande. — Valeur démonstrative du refus qui y a été opposé. — Erreurs professées à Vichy, pendant l’été de 1940, sur l’invasion des îles Britanniques ; sur la vulnérabilité de l’Angleterre aux bombardements aériens ; sur l’efficacité de la guerre sous-marine contre elle. — Argumentation développée, dès le 8 juillet, pour réagir contre la croyance à la défaite anglaise.

Chapitre V. La Curée. Menaces à notre intégrité territoriale [182]

Inquiétude causée par l’éventualité d’une paix germano-anglaise. — Discours de Hitler faisant une offre de paix à l’Angleterre. — Ma note du 20 juillet à ce sujet. — Accueil fait à cette note par le maréchal Pétain. — Renseignements qui nous parviennent sur les conditions de paix réservées à la France par l’Allemagne et l’Italie. — Démembrement territorial probable au profit de l’Allemagne à l’Est et au Nord. — Les revendications italiennes au sud-est, en Méditerranée, en mer Rouge. — Conclusions à tirer des intentions pillardes de Hitler et de Mussolini. — Ma note du 26 juillet. — Menaces connues de nous contre l’intégrité de notre empire colonial. — Récapitulation de ces menaces. — Colonies de l’hémisphère occidental : Antilles et Guyane. — Afrique du Nord : Tunisie, Maroc, Algérie. — Extrême-Orient : Indochine. — Afrique orientale : Djibouti. — Afrique équatoriale, Congo, Tchad, Cameroun. — Afrique occidentale, Togo. — États du Levant, Syrie et Liban. — Ma note du 22 juillet à ce sujet. — L’empire, encore intact, partout guetté comme une proie.

Chapitre VI. Symptômes d’évolution des rapports internationaux. L’Allemagne et Vichy — Berlin et Moscou. Londres et Washington — Vichy et Moscou [197]

La situation internationale évoluera-t-elle et en quel sens ? — Acharnement de la presse allemande contre la France. — Activité de la diplomatie du Reich dans des pays où elle donne ombrage à la Russie. — Informations envoyées par notre ambassadeur à Moscou sur les rapports germano-russes. — Animosité croissante des Allemands contre les États-Unis et personnellement contre Roosevelt. — Note du 24 juillet au ministre lui faisant prévoir que les États-Unis et la Russie participeront à la guerre dans le camp britannique. — Conclusions à tirer des opérations militaires quant aux chances allemandes d’envahir l’Angleterre, de l’écraser sous les bombes ou de l’étouffer par le blocus sous-marin. — Raisons psychologiques des erreurs de Vichy sur ces points. — Sévérité injuste envers nous-mêmes. — Excès des mea culpa. — Politique extérieure prônée par M. Laval. — Elle est axée sur la victoire finale des Allemands et la collaboration avec eux. — Nos renseignements de Washington nous confirment que les États-Unis font cause commune avec l’Angleterre. — Nos renseignements de Moscou nous confirment que la Russie se défie de plus en plus de l’Allemagne. — Synthèse des prévisions plausibles le 20 août. — Nos sentiments envers les États-Unis. — Ouverture faite par nous à Moscou. — Demande d’un ambassadeur soviétique à Vichy. — Tentative de conversation politique. — Nomination de M. Bogomoloff. — Visite de M. Ivanoff à mon cabinet. — Nouveaux efforts pour causer avec Londres par diverses voies, notamment par Madrid. — Efforts pour contrecarrer les visées ennemies sur nos départements menacés. — Instructions aux préfets de la Corse et des Alpes-Maritimes.

Chapitre VII. Défense du « statut quo » en Tunisie. Négociation dilatoire avec l’Espagne sur le Maroc [220]

Envoi d’instructions à l’amiral Esteva, résident général à Tunis. — Maintien de la position française en Tunisie — Espagne et Afrique du Nord. — Protestations contre des manifestations antifrançaises de la radio et de la presse espagnoles. — Revendication espagnole au Maroc présentée par voie diplomatique. — Instruction du colonel Beigbeder à M. de Lequerica le 17 juin. — Communication du même à M. de la Baume le 21 juin. — Démarche de M. de Lequerica. — Énergique réaction du général Noguès. — Attitude adoptée par le gouvernement français. — Le général Noguès consulté sur une transaction qui excluait la cession des Beni-Snassen et admettait en principe celle des Beni-Zéroual. — Objections réitérées du général Noguès. — Insistance du gouvernement espagnol. — Embarras du gouvernement français. —Précautions et réserves dont sera entourée une négociation avec Madrid. —  Continuation du dialogue entre Vichy et Rabat. Projet d’accord du 31 juillet. — Visite à Vichy du général Noguès. — Note sur les entretiens avec lui. — Troublantes nouvelles d’Espagne et du Rif. — Projet d’accord du 26 août et note au ministre commentant ce projet. — Instructions données par le ministre le 29 août. — Note du 30 août au ministre. — Télégramme du 31 août au général Noguès. — Réponse temporisatrice de Rabat. — Les trois notes des 9 et 10 septembre, au ministre. — Annonce d’une visite de M. Serrano Suñer à Berlin et commentaires italiens à cette nouvelle. — La non-belligérance de l’Espagne mise en question. — Prévisions rassurantes venues du Portugal. — M. Serrano Suñer à Paris. — Déclaration du colonel Beigbeder à M. de la Baume. — Visite du grand vizir du Maroc à Vichy. — M. Serrano Suñer à Berlin. — Communiqué sur ses entrevues avec Hitler et Ribbentrop. — Forte émotion à Vichy. — Instructions du 29 septembre à M. de la Baume. — Retour de M. Serrano Suñer à Madrid. — Le gouvernement espagnol laisse tomber la proposition française de concession territoriale au Maroc. — Raisons de cette attitude négative. — M. Serrano Suñer remplace le colonel Beigbeder aux Affaires étrangères. — Entrevue de Hitler avec le général Franco à Irun. — Déclaration du 26 octobre de M. Serrano Suñer à M. de la Baume.

Chapitre VIII. Négociations avec le Japon sur l’Indochine et conflit avec le Siam [240]

Référence au début de l’affaire d’Indochine, pendant le séjour du gouvernement à Bordeaux. — Le gouvernement évoque à lui la négociation avec le Japon. — Communication de M. Matsuoka à M. Arsène-Henry. — Note remise au ministre le 3 août par le sous-directeur d’Asie. — Ligne de conduite adoptée par le gouvernement. — Enquête auprès des États-Unis. — Réponse de Washington. — Conclusion qu’en tire, le gouvernement. — Insistance de M. Matsuoka auprès de M. Arsène-Henry. — Les prétentions japonaises s’accroissent. — Instructions du gouvernement à notre ambassadeur au Japon. — Impatience et mauvaise humeur de M. Matsuoka. — Nouvelles instructions à M. Arsène-Henry pour la négociation politique engagée à Tokyo. — Concours diplomatique demandé aux États-Unis. — Réponse de Washington. — Développement de la négociation politique à Tokyo et à Vichy. — Signature le 29 août de l’accord politique franco-japonais. — Répugnance du gouvernement japonais à le publier intégralement. — Réaction des États-Unis. — Réaction de la Chine. — Visites de l’ambassadeur de Chine à mon cabinet. — Négociation militaire à Hanoï. — L’amiral Decoux aux prises avec le général Nishiara. — Menaces de l’armée de Canton. — Signature à Hanoï de la convention militaire du 22 septembre. — Hostilités franco-japonaises au Tonkin et difficultés à faire rétrograder les forces nippones. — Déclarations de M. Paul Baudouin à la presse, commentant les accords de Tokyo et d’Hanoï. Reproches des États-Unis. — Revendications territoriales siamoises et conflit avec le Siam. — Recours à l’assistance diplomatique des États-Unis et de l’Angleterre. — Ferme attitude du gouvernement français à l’égard du Siam. — Jugement d’ensemble sur les affaires d’Extrême-Orient de juin à novembre 1940.

Chapitre IX. Soucis pour la Syrie et le Liban. Négociation avec les États-Unis sur les colonies d’Amérique [267]

Craintes pour la Syrie et le Liban. — Contacts avec la Turquie pour y préserver le statu quo et y déjouer éventuellement des visées italiennes. — Caractère très différent des dangers à écarter de nos colonies d’Amérique. — Les États-Unis en craignent le transfert à l’Allemagne. — Éventualité d’un trusteeship panaméricain. — Conférence panaméricaine de La Havane. — Note française remise le 24 juillet à M. Murphy. — Mon entretien avec lui à ce sujet. — Conversations entre M. de Saint-Quentin et M. Sumner Welles à Washington. — Nos démarches auprès des ambassadeurs du Brésil et d’Argentine. — Acte final de la conférence de La Havane. — Déclaration de M. Sumner Welles. — Note française aux États-Unis sur la décision de la conférence panaméricaine. Réponse du gouvernement américain. — Apaisements donnés à M. de Saint-Quentin par Roosevelt le 4 septembre. ­— Mission du gouverneur général Carde. — Question des avions du Béarn. — Faux bruit de fortifications à la Martinique. — Réveil de méfiance aux États-Unis. — Suggestion faite par le président Roosevelt pour dissiper les soupçons. — Le gouvernement français y adhéré. — Modus vivendi conclu entre l’amiral Greenslade et l’amiral Robert à Fort-de-France.

Troisième Partie

Vichy :
L’Afrique équatoriale française se sépare de Vichy
L’incident de Dakar. Efforts d’accommodement entre Vichy et Londres
Les entretiens de Montoire

Chapitre I. Le joug allemand s’alourdit [281]

L’occupation allemande de jour en jour plus oppressive. — Violations d’armistice. — L’annexion de fait de l’Alsace-Lorraine. — Nos départements du nord rattachés au gouvernement général de Belgique. — Réactions contradictoires à Vichy. — Celle des Affaires étrangères : protester. — Celle de M. Laval : amadouer l’Allemagne en se portant vers elle. — Faux réalisme de celle seconde tendance. — Ma note du 4 août au ministre sur les violations d’armistice. — M. Laval chargé personnellement des relations avec les Allemands. — Ses voyages à Paris. — Démission de M. Léon Noël, délégué général du gouvernement à Paris. — Mésintelligence entre M. Laval et le général de La Laurencie, successeur de M. Léon Noël. — J’ignore tout des pourparlers entre M. Laval et les autorités d’occupation. — Question du transfert du gouvernement à Paris et du Maréchal à Versailles. — Ma note du 21 juillet sur la perplexité causée par ce projet aux chefs de mission diplomatique auprès de nous. — Antipathie du général Weygand pour M. Laval. — Unique entrevue de M. Paul Baudouin avec Abetz. — Ma note du 14 août au ministre sur les griefs que l’Allemagne nous donne contre elle-même comme à plaisir. — L’Allemagne exige que nous mettions fin à la mission du chargé d’affaires de Pologne. — Note du 12 août au ministre déniant toute justification à cette exigence. — Le gouvernement obligé de s’y soumettre. L’Allemagne lui impose la même mesure contre les représentants de la Belgique, de la Hollande, du Luxembourg et de la Norvège. — Réactions de leurs gouvernements réfugiés à Londres. — Lettres de sympathie que j’adresse aux diplomates ainsi congédiés. — Arrestation dans le midi de la France de deux Allemands que notre ministère de l’intérieur n’avait pas osé laisser partir. — Fixation du montant de l’exorbitante indemnité d’occupation. — Virulence de la presse italienne contre la France. — Vaine tentative française pour ramener le gouvernement fasciste à des dispositions plus humaines. — Conclusion à tirer de l’échec de cette tentative.

Chapitre II. L’alerte de fin août — La protestation. Contre l’annexion de fait de l’Alsace-Lorraine [298]

Irritation causée à Vichy par un discours de M. Churchill. — Réplique de M. Paul Baudouin, le 22 août. — Mon entretien avec lui avant qu’il la prononce. — Impression fâcheuse produite par sa réplique. — Ma note du 23 août au ministre sur les inconvénients des concessions au courant d’anglophobie. — Émotion et excitation régnant à Vichy dans les derniers jours d’août. — Visite de M. Laval au quartier général allemand de Fontainebleau et son offre au maréchal von Brauchitsch. — Nouvelles d’Afrique-Équatoriale française. — Agitation au sein du cabinet. — M. Laval reparle de guerre à l’Angleterre. — Objections de bon sens contre cette énormité. — M. Paul Baudouin fait poser des questions précises à l’amiral Auphan. — Celui-ci répond en signalant les impossibilités matérielles qui s’opposent à des hostilités franco-anglaises. — L’alerte passe ; efforts de nos services pour déterminer une protestation du gouvernement contre l’annexion de fait de l’Alsace-Lorraine. — Ma note du 13 août au ministre demandant que le gouvernement protestât. — Protestation solennelle et motivée, rédigée dans nos services entre le 29 et le 31 août. — M. Paul Baudouin la fait adopter par le Conseil des ministres. — Remise de ce document le 2 septembre par le général Huntziger au général von Stulpnagel à Wiesbaden. — Tension croissante entre le général Weygand et M. Laval. — Le général Weygand éliminé du cabinet et remplacé à la Défense nationale par le général Huntziger. — M. Laval reçoit le portefeuille de l’information. — Le général Weygand nommé délégué général en Afrique. — Ma visite chez lui avant son départ de Vichy.

Chapitre III. L’affaire de Dakar. Échec à une tentative allemande pour envoyer une mission en Afrique occidentale française [311]

Les négociations avec les Allemands. Redoublement des vexations allemandes contre les Français. — Mes notes au ministre les signalent. — Les expulsions en masse de Lorrains. — Attitude du gouvernement français en face de ces excès. — Contraste entre sa patience envers les Allemands et la sévérité de la presse française envers les fautes politiques des Français. — Ma note du 8 septembre 1940 au ministre demandant qu’on en finisse avec les examens de conscience et qu’on rompe le silence sur nos griefs contre l’Allemagne. — Mutations diplomatiques. — Rappels ou déplacements d’ambassadeurs. — Ma note du 2 août demandant au ministre des promotions pour eux dans la Légion d’honneur. — Tendance lavaliste à souhaiter que la neutralité américaine se stabilise. — Nouvelle de l’embarquement du général de Gaulle à Londres pour une destination inconnue. — Télégramme de M. Paul Baudouin au général Noguès. — Intercession du Portugal à Londres pour prévenir de nouveaux incidents franco-anglais. — Tentative anglo-gaulliste de débarquement à Dakar. — Suites de cet incident. — Bombardement de Gibraltar. — Ma note du 25 septembre au ministre pour obtenir qu’il ne soit pas renouvelé. — Tentative des Allemands pour envoyer à Dakar une mission soi-disant économique. — Nous y mettons opposition matérielle. — Les Allemands y renoncent.

Chapitre IV. La conversation franco-anglaise de Madrid [338]

Dispositions réelles de Mussolini à l’égard de la France. — Les actes de Hitler continuent à démentir l’illusion de pouvoir le fléchir. — Nouveaux efforts français à Washington, Ottawa et Pretoria pour éviter le retour d’incidents comme celui de Dakar. — Utilisation de Dublin et de Lisbonne pour tenter de chapitrer les Anglais. — Négociation franco-anglaise par l’entremise des ambassadeurs de France et d’Angleterre à Madrid. — Conversations entre M. de la Baume et sir Samuel Hoare. — Mémorandum de lord Halifax du 5 octobre. — Accueil du gouvernement français à ce document. — Sa réponse du 12 octobre. — M. de la Baume poursuit ses entretiens avec sir Samuel Hoare. — Ils laissent espérer un accommodement sur des bases qui se sont précisées. — La nouvelle de l’entrevue de Montoire coupe court à cette possibilité de modus vivendi. — Visite de M. Louis Rougier à mon cabinet.

Chapitre V. Les deux entrevues de Montoire [357]

Le message du Maréchal du 16 octobre. — Demande d’explications du chargé d’affaires des États-Unis. — Mon entretien avec M. Matthews et ma note au ministre à ce sujet. — Échange de télégrammes avec notre ambassadeur à Washington. — Ma note du 14 octobre tente de définir une politique extérieure française établie sur des données qui ne consistent pas exclusivement dans la défaite et l’occupation. — Conversation avec le Maréchal quand je la lui porte. — Je suis chargé de préparer un projet de lettre du Maréchal à Hitler. — Ce projet est abandonné presque aussitôt. — Départ de Laval pour la zone occupée. — Comment j’apprends la nouvelle de son entrevue avec Hitler. — Communiqué officiel. — Je me démets de mes fonctions et demande ma mise en disponibilité. — Je prends congé de M. Paul Baudouin, du Maréchal, de M. Laval. — Ma note au personnel des services. — Télégramme du roi d’Angleterre et message de Roosevelt au Maréchal. — Efforts pour hâter la réponse du Maréchal à ces deux communications. — Effet des deux entrevues de Montoire à Washington, au Canada, en Irlande, en Tunisie. — Télégramme au général Weygand à Alger. — Mon départ de Vichy.

Épilogue [384]

Ma mise à la retraite (18 juin 1942). — Débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (Novembre 1942) — Le Maréchal nous fait demander nos conseils, à M. Léon Noël et à moi (mai-juin-juillet 1943). — Avis que nous lui faisons transmettre. — Mes deux notes du 25 mai 1943. — Ma note du 20 juillet 1943. — Le Maréchal nous fait remettre, à M. Léon Noël et à moi, une délégation éventuelle de ses pouvoirs. — Je la décline par lettre au Maréchal du 22 septembre 1943.

Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le dimanche 20 décembre 2020 6:24
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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